Les Rebuts : Déception et Liberté
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.



 
AccueilAccueil  RechercherRechercher  Dernières imagesDernières images  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
-55%
Le deal à ne pas rater :
Coffret d’outils – STANLEY – STMT0-74101 – 38 pièces – ...
21.99 € 49.04 €
Voir le deal

 

 Sharden de lève

Aller en bas 
AuteurMessage
Sharden
Désorienté(e)
Sharden


Nombre de messages : 17
Age : 31
Localisation : Dans mes songes....
Date d'inscription : 25/08/2006

Sharden de lève Empty
MessageSujet: Sharden de lève   Sharden de lève EmptyDim 10 Sep - 15:06

Prologue

Elle a les yeux cachés par ses mains, et cette étrange peur lui nouant les entrailles. Elle sait ce qui l’attend derrière ce mur fait de chair et d’os. Elle voit son cauchemar répétait dès qu’elle ouvre les yeux. C’est donc ça la peine infligée aux ratés ? Sharden crève dans sa prison de miroir. Ils l’ont mis là après l’avoir attaqué… Elle ne leur en veut pas, pas pour lui avoir montré ce qu’est qu’un démon, par pour lui avoir fait vomir de honte devant les choses immondes qu’elle a pu faire. Non, Sharden ne veut plus haïr. Et aujourd’hui, c’est le grand jour.

La futilité n’est plus, tout ce petit jeu sadique n’est plus baratin ou anodin. Il est devenu quelque chose de fort, de répugnant. Sharden qui ne penserait jamais en arrivé là se voit obligé de faire ça… Elle découvre un de ces deux yeux et voit de cet œil gauche la honte qui pèse sur ses épaules. Continuant lentement, elle découvre l’œil droit pour apercevoir la haine en elle. Ce n’est peut être pas elle à proprement dit. Mais cette personne lui ressemble.

Sharden l’a déjà vu, déjà entendu, dans ses cauchemars comme dans ses rêves. La salle, petit cône fait de glace et de miroir reflétant sous tous les angles possibles la démone, n’est pas celle que Sharden attendait. Elle avait rêvait d’un endroit où il n’y a rien de mal, où il n’y a ni sang, ni tuerie, ni viscère en dehors d’un corps inerte, ni même des râles qui lui parviennent. Pas cette odeur de sang au réveil, pas ces corps éparpillés sur le sol.

Mais le teint de Sharden est blême, elle se meure. Cette prison de glace la retient depuis plus d’une semaine… Elle se meure. Les humains sont mauvais entre eux. Dès qu’une personne est différente, on la rejette et on la traîne sur le sol. Durs souvenirs d’un passé qui se dit lointain pour Sharden. Mais aujourd’hui, Sharden va mourir. L’on voit tellement son teint est maladif son sang devenir violait et couler le long de ses veines. Ses lèvres elles aussi sont violacées, ses paupières sont cernées, son air est mélancolique.

Sharden va mourir ce soir…
Et rien n’empêchera le démon de mourir par ce manque de sang. Lui, emprisonnait dans les murs de glace offert par ces stupides humains. Elle va mourir par sa faute, par sa naïveté…

* *
*

« Lâchez moi ! Lâchez moi ! »

Je ne leur avais pourtant rien fait. Ou alors, je ne m’en rappelais pas. J’ai couru autant que j’ai pu, mais de sur leurs sombres destriers, rien ne les a arrêtait. Le démon était endormi, je ne pouvais rien faire… Je me suis débattu quand deux de leurs hommes m’ont attrapés. Mais je n’ai rien pu faire, seule.

L’ont m’a traîné dans la boue, le corps ensanglanté de par leurs coups de fouet bruyant. Ils étaient neuf, neuf beaux chevaliers que je croyais être des princes, neufs beaux gringalets qui sont déchus. Ils ne m’ont pas parlé, il ne leur est pas venu à l’idée que je pouvais être, moi aussi, une humaine.

L’on m’a cloué à un arbre avec deux dagues. J’étais crucifié tel Ichryus (Note : Personnage d’une des religions d’Humac), je n’avais plus rien à offrir si ce n’est ce que les catins offrent à qui veut : mon corps. Ils ne m’ont pas demandé… Quoi de plus excitant que faire mal à celle qui vous a brisait de cœur ? Je n’ai pas souffert… Après les trois premiers, j’ai du m’évanouir. Mais je ne me suis pas transformée. J’ai été bête, pardonne moi démone…

J’ai refusé son aide et elle est partit, loin de moi, endormi dans un pli de mon esprit. Elle y est, je la sens tout prêt de moi, mais au fond, elle n’est plus. Le matin même je l’avais renié, j’avais poussé milles cris de rage et de haine pour qu’elle parte loin d’ici. Elle m’a écoutait et m’a laissé en paix… Les humains en ont profités… C’était ça leur plan… Me convaincre qu’elle n’est plus et me laissé crevé…


* *
*

Les mains aux longs ongles blancs touchent difficilement le miroir. Elle y réside dans toute sa splendeur, à demi nue, revêtant simplement assez de tissu pour cacher ce que toutes femmes cachent… Elle était Sharden et Sharden était elle. Mais l’une est complétive de l’autre, et sans l’autre, Sharden n’est qu’une moitié… Ce soir, ils reviendront comme tous les soirs. Ils l’obligeront à faire des choses obscènes… Et elle verra dans leurs yeux brillaient la puissance perverse.

Mais ils ne subiront pas le courroux du démon, car le démon n’est plus. Sharden va mourir… Mourir pour avoir été stupide, pour avoir renié ce qu’elle était sans même connaître les dessous de l’histoire. L’histoire, le passé, le présent, le futur, tant de mot… Sharden ne savait rien d’elle…

Pas de vrai prénom, pas d’âge, pas d’anniversaire, pas de mari, pas d’enfant, des trous noirs semés dans son esprit. Qu’elle meurt… Sharden s’effondre sur le sol. Le sang, il lui manque du sang dans les veines. Elle suffoque. L’air aussi n’est plus. La respiration est difficile… Elle lève la main comme pour toucher le miroir où il n’y a plus de reflet. La deuxième Sharden n’est plus, et la première va la suivre…

« Adieu monde pervers… »

Les mots résonnent dans l’étrange prison…
Le cœur de Sharden s’élève et elle sourit…

* *
*

- J’ai mal au cœur, mais ça va passer. Je ne suis même pas sûr que ça soit au cœur… Je n’ai pas cœur, n’est ce pas ? Je suis si bien… Mais où est tu, ma sœur ? Nous avions tout partagés, et même si je me suis montré égoïste au début de ma cohabitation avec toi, au fur et à mesure, je me sens mélancolique de ne pas te sentir près de moi…

- Ne pleure pas, voyons… N’est ce point toi qui était dégoutté par moi ? Et depuis quand suis-je ta sœur ? Voyons, Sharden, tu m’as toujours haïs pour ce que je faisais, et aujourd’hui, tu voudrais que je t’aide à sortir d’ici ? Je suis peut être un monstre d’après tes propres dires, mais je ne suis pas une hypocrite… Je ne te ferais pas souffrir, hi, hi, hi… Débrouilles toi seule à partir de maintenant…

- J’avais en ce temps là l’esprit restreint… Je ne savais pas ce que je faisais. J’avais encore à l’esprit des rêves, des chimères… Vivre simplement et paisiblement. Mais je sais, maintenant, que ce n’est pas possible, pas en étant faible comme moi. Et puis, si je meurs, tu mourras. Je t’aime, ma sœur…

- Je te trouve un peu hypocrite, mais tu as raison, si tu meurs, je mourrais. Mais je suis morte déjà une première fois, alors mourir une deuxième fois ne changera pas mon cas de morte, contrairement à toi qui connaîtra la douceur du paradis, mon petit ange. Tu vas périr, Sharden, pour avoir manquer d’amour à ton alter ego, à ton psyché, à toi-même.

- Je t’aime…
- C’est bien beau tout ça, mais tu me mens depuis le début, pourquoi te croirais-je ? Et puis, ta langue n’est pas plus honnête que celle d’une catin…
- Je te promet que…
- Non, meurs.


* *
*

Sharden se lève à coup de pied dans l’estomac. Ils sont là. Déjà là ? Sharden est épouvantée… Non…
Revenir en haut Aller en bas
Sharden
Désorienté(e)
Sharden


Nombre de messages : 17
Age : 31
Localisation : Dans mes songes....
Date d'inscription : 25/08/2006

Sharden de lève Empty
MessageSujet: Re: Sharden de lève   Sharden de lève EmptyMar 12 Sep - 20:53

I. Au nom du sang.
(Moins bien ce chapitre, vivement le prochain...)

L’un l’attrape à la gorge et la plaque contre le mur, un autre dégaine sa dague et réduit ses haillons en lambeaux de tissu… Ils en profitent bien ces charognards ! L’un se plaque contre le corps à moitié nue de la jeune femme. Elle a beau se débattre, rien n’y fait. A neuf, ils sont bien trop forts. Et sa sœur qui ne l’aide pas… Le premier passe sur la chair tendre, et dès que la jeune femme voit le vit, elle s’effraye… Elle se débat, remue, se tortille telle une anguille prise dans des filets. Le premier coup est le plus dur, Sharden hurle, un filet de sang s’écoule d’entre ses cuisses. La douleur lui tord les boyaux, elle hurle, mord, crie…

L’agonie de la belle exciter les pourceaux, ils se déchaînent sur le corps ensanglanté, et tandis que l’un d’entre eux se remue énergétiquement dans l’intérieure de Sharden, d’autres se font un plaisir de mastiquer leurs vits en voyant le corps ainsi remuer. Sous l’effet de la douleur et de la fatigue, Sharden s’évanouie…

* *
*


- Je te l’avais bien dit… Tu ne supporteras pas ces mâles, seule… Pas assez longtemps pour que ton esprit belliqueux et égoïste ne trouve une sortie à ton calvaire… C’est doux, non ? J’ai supporté ça de longues années, Sharden. Réjouis toi, la délivrance suprême te sera bientôt accordée. Ma petite Sha’…

- Je ne vais pas mourir… Tu vas me protéger ! Tu es bien trop attachée à ce corps… Et puis, je n’es pas mériter un tel châtiment, moi ! C’est de ta faute tout ça ! Oui ! C’est ça ! C’est toi u=qui nous a poussé à toutes ses horribles choses ! C’est toi et toi seul qui devriez souffrir ! Tu… Tu…. Argh ! … J’ai mal… Je vais pleurer… Tiens, en voici quelques unes qui gouttent sans mon autorisation… Mais c’est de ta faute !

- Alors ainsi je suis ta sœur ? Tu as une drôle de façon de soudoyer mon aide, petite putain… Tu mériterais milles fois ces douleurs ! Mais malheureusement, je te « dégoutte », alors je ne ferais rien… Je me fou bien de mourir une seconde fois ! Mais toi, tu risques d’y perdre gros…

- Fais quelque chose ! Je t’en supplie ! J’ai si mal ! Je saigne !

- Tu étais si fière, jadis… Tu n’étais pas ça, pas cette femme frêle qui tremble devant une tâche de sang… Non, tu étais bien plus que ça… Comment cela a-t-il pu tant changé ? Je ne te comprends pas… Tu reviens vers moi par besoin, pas par amitié, ni rien d’autre d’ailleurs…

- Je…

- Faisons un pacte. Ce n’est pas se qu’il y a de mieux, mais c’est déjà un bon entendements entre nous deux. Mais je te préviens de mes conditions… Tu devras changer, Sharden, devenir plus forte. Ne t’inquiète pas, tu ne te souviendras toujours pas de moi lors de mes actes. Tu ne devras jamais révéler ce pacte à quiconque… Sinon, je m’en irais définitivement. Viens me réveiller… Je suis au fond de ton âme, dans le cimetière, plis de ton esprit…

- Je ?

- Viens vite avant de mourir…

Sous Sharden se dévoila un sentier où étaient étendus plusieurs corps ou des parties de corps. Elle avança prudemment sur le sentier, et sentent la douleur aux creux des reins se faire plus persistante, elle se mit alors à trotter dans tous les sens. Son souffle devint rapidement saccadé. Elle essayait de la trouver, mais elle n’était pas là… De loin, Sharden aperçu les cinq stèles de marbre formaient un rond. Intriguée, elle s’y rapprocha. Au centre des cinq stèles gisaient une jeune femme. Identique à Sharden en deux points. Celle-ci avait des cheveux plus foncés que la souffrante et n’avait pas son tatouage sur la joue gauche. Hésitante et comme-ci elle avait déjà fait cela auparavant, elle s’agenouilla sur le sol et regarda le visage endormi de la jeune femme…

Elle l’avait sûrement déjà fait. Des souvenirs ? Non, rien ne lui revenait, mais cette sensation de déjà vu persistante. Sharden ne réfléchit pas beaucoup et avec la lame trouvée entre les mains de l’endormie, elle se fit une entaille à la main. Avec dégoût et pourtant machinalement, elle porta cette main à ses lèvres et fit glisser un peu de sang dans sa bouche. C’est ça… Elle devait sûrement l’avoir déjà fait… Sharden ayant la bouche remplie de son liquide vital, s’approcha alors lentement du visage de la belle. Sans vraiment réfléchir, elle posa une de ses mains sur la bouche de celle-ci et écarta sa mâchoire pour pouvoir y faire passer le liquide. Et soudain, ce fut flagrant ! La jeune femme avait des canines développées tels celles qu’elle arborait ! Convaincue par la douleur, elle posa ses lèvres sur les lèvres de l’endormie… Elle laissa le sang y rentrait et celui-ci dégoulina… Sharden aimait cette sensation, un frisson lui parcourut la colonne vertébrale…

Sharden de lève Pp30506fu3

Les deux yeux de la démone s’ouvrirent, mais les deux jeunes femmes continuèrent à s’enlacer. Ce baiser devint plus tendre, plus doux, et aucune ne rechigna à continuer. Ce moment fut long, mais couper par les souffrances de Sharden qui se tordit se douleur. La démone se leva lentement, laissant traînait derrière elle une longue robe de dentelle noire. Elle essuya de son pouce le sang qui avait coulée de ses lèvres et le mis entre elles. La démone parla. Mais Sharden n’entendit pas, elle était endormie, telle la démone.

- Je vais t’aider… Car moi aussi… Je t’aime… Mais tu ne t’en rappelleras pas… Je suis désolée… Je ne veux pas que tu vois le sang sur tes mains, pas que tu vois cent fois dans la nuit la même scène… Pas que tu souffres, car je t’aime…


* *
*


Le corps ensanglanté et meurtri de Sharden s’écroule sur le sol. Le dernier des princes y est passé, laissant alors sans gloire, ni fierté, le corps sur le sol. Il se tourne et tel ses frères, se rhabille lentement. Mais soudain il est entraîné vers le sol. Deux crocs y rentrent. L’homme est surpris et crie, alertant ses huit frères.

Mais c’est trop tard pour eux… Sharden se lève...
Revenir en haut Aller en bas
Sharden
Désorienté(e)
Sharden


Nombre de messages : 17
Age : 31
Localisation : Dans mes songes....
Date d'inscription : 25/08/2006

Sharden de lève Empty
MessageSujet: Re: Sharden de lève   Sharden de lève EmptyDim 24 Sep - 18:54

II. Une première fois

« Vous tremblez, messieurs ? Qu’aurais je du dire quand vous m’avez… Hum… Vous avez convoqué la mort à votre dernier banquet, et je suis le bourreau… Que sera votre dernier dîner ? Vos tripes ? Ou peut être une charpie de vos chairs ? »

Le corps sans vie, gisant sur le sol, Sharden se lève lentement. Ses cheveux noircissent à vue d’œil tandis que son tatouage s’efface. Un sourire malsain se dessine sur le visage de la démone qui reprend des couleurs. Deux filets de sang s’écoulent le long du visage de la démone, deux longues cornes torsadées se dressent sur le haut du crâne de Sharden.

« Qui veut jouer avec moi ? Après tout, c’est à mon tour de m’amuser un peu… »

Sharden fait deux pas en avant, et chaque prince dégaine son épée attitrée. Un premier d’eux s’élance… Oui, c’est ça, il s’élance. Sharden ne bouge pas et le fixe, ses yeux blancs se plongent dans ceux du prince. Elle sourit, et les princes peuvent apercevoir les deux belles canines de nacre dépassant de ses lèvres cramoisies. Au coin de celles-ci (ses lèvres), s’écoule un liquide rougeâtre.

Le prince s’arrête, il est comme paralyser par la peur. Un autre s’élance, lui aussi est blond et à de beaux yeux bleu azur. Mais Sharden n’avait pas vraiment envie de s’encombrer. Elle s’avança encore un peu, et le premier des princes fut comme débloqué. Il se mit alors lui aussi contre Sharden, et tous deux attaquèrent la cornue. Elle se mit à éviter les coups d’épée sur un pas de danse. Sa descente de rein nue se mouvée tel un roseau flexible entre ses coups d’épée brutaux.

Elle continua alors à danser, chantonnant une chanson macabre. Ses longs cheveux cachaient son regard… Sharden s’arrêta et attrapa d’une main une lame. Celle-ci déchira la chaire de la cornue sans qu’elle n’ait cillait. Elle sourit et le jeune prince lâcha la garde de sa lame. Elle la retourna rapidement et d’un geste puissant et vif, la tête du prince tomba.

« Hi, hi, hi… Il est mort ! Oups ! »

Et elle reprit sa danse infernale, chantonnant sa petite chansonnette. Le deuxième prince, enragé par la mort de son frère, réattaqua. Sharden se pencha, fit un petit saut, évitant la tranchant de la lame qui lui arracha le bas de sa robe. Elle s’arrêta, et fit la moue… Ses longs cheveux cachaient encore ses yeux… Mais son sourire semblait défait de gaieté… Avec son air assombrit, elle semblait en colère…

« On n’avez jamais dit qu’il fallait… Abîmé ma robe ! »

La cornue releva la tête avec un sourire malsain. Le prince attaqua de front, lame à la verticale. A main nue, Sharden esquiva et grâce à sa rapidité, mis au sol le prince. Le coup d’épaule dans le menton l’ayant fait basculer, il était rapidement tomber… Sharden se baissa et ramassa la lame. Elle la regarda, fixant le reflet qu’elle voyait. Elle sourit, du sang avait glissait de ses lèvres.

« Tout compte fait, on va jouer… Pas très longtemps… Car je n’ai pas le temps… »

Elle prit la lame, et trois des princes, en ne comptant pas celui au sol, attaquèrent. Lorsque les deux passèrent, Sharden était comme agacée. Elle n’avait plus beaucoup de temps… Elle attaqua rapidement, de deux seuls coups rapides et nets. Le premier des princes tomba, coupait en deux parts, le tronc et les jambes… Le deuxième n’eut que l’artère principale sectionnée. Du sang gicla, éclaboussant les habits et le visage de Sharden, l’air sombre… Celle-ci se retourna, pas de sourire, juste l’air glaciale d’habitude. Ses yeux étaient toujours cachés par ses cheveux. Elle s’avança vers le prince à terre, leva l’épée et décapita l’illuminé… Ils n’auraient jamais du se sur estimer… La démone… Non… Sharden n’est pas la même…

« Au prochain ? »

Elle prit la lame près de ses lèvres et y passa amoureusement la langue, lapant le sang qui salissait la lame. Elle regarda alors les quatre princes restants. Deux s’élancèrent. Sharden allait elle renouveler son attaque ? Oui. Elle fronça les sourcils, et lorsque les humains allaient pour la tuer, elle planta son épée dans le torse d’un. Un filet de sang l’aveugla, et le deuxième lui planta son épée dans l’épaule. Le temps que l’humain sorte son épée de l’épaule de la cornue, celle-ci lui avait plantait ses deux cornes dans le cœur. Ses deux cornes perforèrent la cage thoracique et crevèrent les poumons. L’humain suffoqua et mourut. Sharden secoua vivement la tête pour que le corps se détache de ses cornes… Deux corps de plus s’ajoutèrent… Le sol fut recouvert d’une épaisse couche rougeâtre. Sharden sourit mauvaisement, sa vue se brouillait… Il ne fallait pas attendre.

« Petit, petit, petit… »

Sharden attaqua. Il fallait absolument le faire rapidement ! Elle s’élança, la lame haute, et infligea au premier prince une blessure mortelle, au niveau du cou. Il tomba… Mort. Mais le deuxième ne semblait pas cillait. Il resta impassible… Il savait… Sharden leva la lame… Mais les cornes disparurent et le tatouage revint…

La cornue a laissé place…
Revenir en haut Aller en bas
Sharden
Désorienté(e)
Sharden


Nombre de messages : 17
Age : 31
Localisation : Dans mes songes....
Date d'inscription : 25/08/2006

Sharden de lève Empty
MessageSujet: Re: Sharden de lève   Sharden de lève EmptyDim 24 Sep - 18:56

**
*

- Pourquoi ? Pourquoi si tôt ? Voyons… Sharden, veux tu mourir ? Voyons ! Tu sais pertinemment que tu n’auras ni le courage, ni la force de le tuer. Et même si tu le faisais, tu es blessée, tu n’oserais pas croquer dans sa peau si douce, avec ce teint si hâlé, pour le tuer. N’est je pas raison ? Contre dit moi… Voyons ! Pourquoi t’avoir acharné sur moi, plutôt que d’avoir attendu, sagement, que je te redonne le corps ?

- Je… Je ne sais pas, j’ai peur… J’ai peur de ne jamais revoir le jour… Tu comprends ? J’ai peur de resté ici, ici pour toujours. Et même s’il faut que je me réveille dans le sang et la peur, voir l’horreur, je veux le revoir… Au moins ne serais-ce qu’une fois. Il est si beau, si brillant… Non, je ne veux pas le perdre, pas pour si peu. Pardonne moi…

- Ce n’est rien, mon ange… Mais qui est il, celui que tu veux revoir ? Est il si beau ? Si brillant pour que tu puisses ainsi le désirer ? Ne serais ce que pas curiosité, comment se nomme t’il ? T’es t’il fidèle ? Favorable ? Est il beau, élégant et poli ? Ou est-ce un chien, un bâtard, un vagabond ? Un de ceux qui ne se lave pas ? Jamais ? Et qui sente aussi fort qu’une moufette effrayé ? Dit moi son nom…

- Il s’appelle soleil…

- Oh ? Alors si tu l’aimes autant que j’aime son âme sœur, son double, son alter ego, sa psyché, laisse moi reprend le corps que tu as omis de me laisser, s’il te plaît. Il en va de ta survie. De notre survie. Allez petit ange, rendors toi avant que je ne sois obligé d’écraser son âme, de l’enfoncer dans un pli, dans un coin sombre, sans soleil, sans lune, sans rien d’ailleurs. Là où je suis si longtemps seule… Va, petite âme accablée, dormir…

- Je n’y arrive pas… Je suis désolée…

- Ce n’est rien… Mais sois forte face aux macchabées sur le sol, sois forte aussi face aux morts et à leur liquide vital. Ne sois pas effrayée face à l’humain qui se tient devant toi, évite de le regarder dans les yeux, regarde son arme, tient la tienne, droite et frappe, de toute tes forces. Arrache lui le cœur pour qu’enfin il comprenne ta douleur, arrache lui la langue pour que plus jamais il ne parle, crève lui les yeux pour que plus jamais il n’ose te regarder, tue le pour qu’il souffre éternellement, pour qu’il ressente ce que tu as sentis… Va, je te regarderais, et sois forte…

La démone s’allongea à côté de Sharden, et toutes deus fermèrent les yeux…
Mais Sharden ne dormit pas… Et tout en souriant, elle revint…
Car Sharden se lève…

- Je ne sais ce qui bat, si ce n’est mon cœur ou ma peur, je ne sais ce qui fait bouillir mon sang et me fait rougir… L’amour ou la haine… Mais ne t’inquiète pas, pour toi mon petit démon, le prince du petit dieu n’à qu’à bien se tenir… On ne tient pas tête à Sharden et à son démon… Je te jure qu’il va le payait… Dort mon démon… Dort tranquille…

Sharden est levé sur les croix…
Sharden est levé.


**
*

Sharden de lève 26zc7zl4
Revenir en haut Aller en bas
Sharden
Désorienté(e)
Sharden


Nombre de messages : 17
Age : 31
Localisation : Dans mes songes....
Date d'inscription : 25/08/2006

Sharden de lève Empty
MessageSujet: Re: Sharden de lève   Sharden de lève EmptyMer 27 Sep - 16:38

IV. Pour le goût du sang.
(Note : Je n’arriverais jamais à faire une seule histoire simple… Terrible ça…)

« Vous devriez être fier… Vous m’avez mise en colère… »
« Et vous, vous devriez avoir honte…»

Au fond, Sharden avait honte. Mais il fallait être forte, si ce n’est que pour survivre. Son cœur battait toujours la chamade, sentant au plus profond d’elle, son démon… Etrangement, elle n’était plus effrayée par son reflet dans les glaces peintes de rouge, rouge sang. Mais l’odeur de cette chair, la vue de ses corps lui donne un haut le cœur. Et elle ne peut se retenir… Elle se penche et vide le peu qu’il y avait dans son estomac. A ce vomis infâme, ce mêle du sang noir, noir comme le jais. Le prince ne dit rien, ne fit rien. Il attend, dressé, droit, fier comme un pan dans son armure aussi blanche que la colombe de la Providence, mais tâchée de sang comme la foi des pieux… Sharden ne relève pas la tête… Non, elle garde les yeux sur sa gerbe, et ne la quitte pas des yeux. Ses pupilles s’affinent… Une nouvelle force ? Son démon essayerait de l’aider ? Non, elle dort…

Alors qui ? Quoi ? Comment ? La vue de tout ce sang ne la dégoutte plus… Elle se rappelle… Rappelle… Oui, un souvenir, au seul souvenir… Elle était là… Sur le champ de bataille… Il y a longtemps, au temps où Sarwyen n’était pas… Il y a deux grandes armées… Qu’elles sont elles ? Sharden n’en sait rien. Mais c’est un coup d’épée dans l’estomac qui la ramène à la dure réalité. Enfin, elle relève le regard sur le beau prince blond aux yeux d’un azur profond… Il sourit ? Sharden, par réflexe, porte aussitôt ses mains à son ventre, et y sens le froid d’une lame. Mais au lieu de crier, de pleurer, de s’agiter comme elle l’avait temps fait, elle sourit à son tour. Le prince n’a pas l’air déçu, voir même il jubile de la voir ainsi réagir. Il retire lentement la lame de l’estomac de la jeune femme… Fort heureusement, il a visé juste le pourceau, et il n’a touché ni viscère, ni aucun organe… La lame n’est pas rentrée, juste égratigner la peau de la belle.

Celle-ci a l’air joyeuse, un grand sourire illumine sa face. Elle se rappelle ! L’une des principales choses qu’il lui manquait… Elle se souvient, mais de quoi ? Peut être que si le combat dur, elle se souviendra encore, d’autre chose, d’autre moment… Elle recule de quelques pas, pas hésitants, évitant les corps sur le sol, peine perdue. Elle trébuche, et tombe sur le fessier. Fronçant les sourcils, s’en est fini d’elle. Le prince ne va pas manquer une si belle occasion ? La lame étincelante du beau chevalier vint se poser sur la gorge de la jeune femme. Elle ne dit rien, ne fait rien, et fixe de son regard translucide le bleu des yeux du jeune homme. Il sourit… Un sourire tendre, un sourire doux, un de ces sourires amoureux qui vous laisse le cœur béa… Sharden ne comprends pas, et ne sourit pas. Que fait il ? Pourquoi ne la tue pas ? Elle reste au sol, mitraillée de question, inquiète par la suite des choses…

« Pourquoi ? Pourquoi vous ne me tuez pas ? Voyez autour de vous les dégâts que j’ai faits… J’ai tué vos frères, ceux de la même chair, du même type, tous vos frères… Et vous me souriez ? Ne seriez vous pas un de ces salaud qui élimine ces frères grâce à quelqu’un ? Et l’élimine à la fin ? Ou peut être n’avez-vous aucun intention particulière… »

Le blondinet sourit… Et lentement, il répondit :

« Vous ne vous souvenez de rien ? N’est ce pas ? De cette guerre qui nous eut unie ? De votre ‘amie’ qui nous a séparé ? Plus rien ne subsiste de votre passé ? Je suis confus… Moi qui croyais être inoubliable, me voilà effacé, comme votre passé ? N’est ce pas ? »

Sharden se crispa… Une nuit ? Avec lui ? Une guerre ? Qu’est ce que c’était que ce charabiat ? Un léger malaise la prit, et elle s’appuya sur la garde de son épée. L’odeur âcre du sang mélangé à la pureté de sa gerbe lui donnait la nausée. Puis, peu à peu, la curiosité vient la piquée… Il disait la connaître, mais comme sa mémoire avait été effacer… Peut être qu’il pourrait l’aider, même si ce n’est que pour éclaircir certain point…

« Je… Vous… Elle hésita à prononcer quelques paroles, et se lança. Vous me connaissez ? De par une guerre ? Vous avez raison, je ne me souviens de rien… Même pas de mon prénom… Je suis désolée, j’ai du oublier votre prénom en même temps que mon passé… »

« Vos souvenirs sont intactes, mais ils sont détenus dans un autre corps… Mais si l’on commencer par des présentations, quoi que cela ne vous diras sûrement rien. Mon nom de baptême est Tyrael Almerys, baron d’Ahinilla, citée proche d’ici… Vous m’avez dit que vous ne connaissiez pas votre prénom, je vais vous le chuchotez… »

Il sourit et tendit sa main à Sharden, semblant troublée. Comment pouvait il la connaître ? Elle qui ne se connaissait même pas ? Tout cela était des plus étranges… Une mascarade ? Un ridicule mensonge ? Sharden s’était souvenu du champ de bataille… Mais de rien d’autre… Si seulement il pouvait être plus clair… Il se pencha vers elle, laissant alors ses cheveux blonds cachaient son regard, et lorsque ses lèvres arrivèrent près des oreilles de l’amnésique, il prononça un seul mot, et Sharden le poussa violement. Des images lui revenaient, d’horribles images… Elle posa ses mains sur ses oreilles et elle poussa des cris, des cris stridents. Le prince aux yeux clairs la serra contre lui, mais elle se débattit face à l’horreur qu’elle voyait et qu’elle entendait…

Le massacre, les champs de batailles. Les armes, le sang, l’horreur, les cris, les pleurs, l’après guerre… Elle…

**
*

Le cor sonne. Les chevaliers sur leurs chevaux équipés de lourde armure, eux aussi, se tiennent droits, face à l’ennemi. Deux grands drapeaux, deux grands fanions flottent au grès du vent qui est violent ce jour là… Oui, ce jour là, il pleuvait. Les cordes tombaient, et tel un rideau gâchait le vu aux chefs de guerre. Les hennissements impatients des montures résonnèrent dans la vallée, juste avant le calme. Pas un bruit, pas un souffle dans la vallée. Tout était en suspend… Les deux cors sonnèrent, les deux ennemis hurlèrent de rage.

« RRRRRRRrrrrrr ! »

Ils grognent, tels des chiens, à l’attente de l’affrontement ultime. D’un côté, deux se reconnaissent. L’une est brune, tel la démone dans les rêves de Sharden, l’autre aux yeux translucide, c’est Sharden. Elle s’y reconnaît. Toutes deux sont montés sur des cavales noirâtres, à leur main une longue épée, aussi longue soit elle, elles arrivent à les levés sans peine. Les deux ont les yeux emplis de rage et de hargne face à l’ennemi. De l’autre côté, douze beaux et jeunes garçons blonds s’alignent, droits et décontractés. Le cor sonne, les troupes s’agitent, certains hurlent de rage, d’autre de peur. On se bouscule dans les rangs, on attend impatiemment le moment ou l’on déchiquettera la chair de l’ennemi…

« A l’asauuuuuut ! »

Le chef d’arme donne l’ordre. Les deux brunes s’élancent sur leurs sombres montures, leurs épées à la lame tranchante languie de pouvoir trancher une tête. Elles n’hurlent pas. Les douze blonds, eux aussi, s’élancent. Et dans leur rage, ils hurlent leurs colères. Le contact est violent. Les lances transpercent un des blonds, trois autres n’ont plus de monture. Elles sont transpercées par les lances et par les flèches. Le cheval de Sharden est abattu, elle l’abandonne alors aux mains des troupes assoiffées de sang. Elle s’élance, épée en main, rageante. Elle abat deux hommes d’un coup vif, mais une flèche lui transperce l’épaule. Le cor sonne une deuxième fois, et c’est une deuxième volée de flèche flamboyante qui s’élève aux cieux. Elle redescend. Les troupes, les blonds et les deux brunes sont transpercés, mais heureusement, pas de morts.

Sharden retire les flèches de sa peau, les arrache sans cri, sans larmes. Trois flèches sont en main, elle en attrape une et la plante dans la gorge du premier ennemi qui passe. La deuxième donne le même châtiment à un autre. Enfin, la troisième s’écrase sur la cuirasse d’un des blonds, mais elle ne transperce l’armure blanche. Elle attrape à deux mains son épée et le blesse à la hanche. Il se penche légèrement, et il n’en faut pas plus à Sharden pour le décapiter sous l’œil attentif de ses frères.

« Yaaaaaaaaaaah ! »

La supposée cornue s’élança sur sa monture, et elle frappa de son pied un jeune homme et attrapa le bras de son amie.

« Diablazane, ne reste pas là sans rien faire… »

La brune sourit à son amie et la lâcha dans la foule. Quelques hommes perdirent l’équilibre. Elle fit quelques pas et asséna plusieurs coups violents à quelques hommes debout. Ses longs cheveux lui cachaient le regard, mais l’on pouvait voir sur son visage le plaisir, c’était ça la pure vérité. Elle souriait, mais pas un sourire gentillet qu’arbore toutes jeunes femmes de son âges, non, c’était un sourire qui vous glace les sangs, additionner à ce regard bleue, mais un bleu profond, une réelle rivière de haine et de plaisir. Toute la personne de Sharden n’était plus, elle avait laissé à son ego, à la vraie elle, à Diablazane…

« Amy ! Front est ! Repoussons ces chiens jusqu’aux portes de l’enfer ! »

Le sourire froid et le regard noir de Diablazane faisaient froid dans le dos. Amy, pour ce qu’était cette jeune fille, n’était autre que la « cornue ». Sur sa monture noir aux yeux rouge sang, elle fonça à l’est. Diablazane reste sur place, tout le monde fuyait, hurlant de peur ou de rage… La plupart étaient de l’armée adverse… Mais Diablazane ne semblait pas faire de différence, et quiconque passer à moins d’un mètre se retrouvait en sol, sans tête ou avec un membre manquant. Elle reste sur place, quand « il » se démarqua.

« Toi ! Là ! Bouge et laisse moi passer ! Je dois tuer Yie… »
« Tu ne passeras pas… Pas si c’est moi qui suis face à toi… »

Le jeune homme vêtu d’une armure blanche attaqua le premier. Diablazane contra me coup, le sourire aux lèvres. Il recula et réattaqua. Elle esquiva et attaqua en souriant, mais il contra. Ils allèrent alors plus vite, et frappèrent avec plus de puissance. Chacun se donnait, non à fond, mais avec le sourire avant tout.

« Tu ne passeras pas… Même pour tuer Yieurusa, je ne te laisserais pas passer… »
« Pourquoi te bat tu ? Une femme n’a pas sa place sur ces champs de batailles ! »

Les paroles du blondinet fâchèrent Diablazane qui frappa. Elle le fit reculer de quelques pas, et en fronçant les sourcils, dit :

« Ne gâche pas mon seul plaisir, mortel… »
« Alors tu aimes te battre ? Je ne savais pas qu’une femme pouvait aimer la tuerie, le sang ! »
« Une femme ? Alors c’est ainsi, que vous humains, réagissez ? Vous êtes bien bêtes, je trouve… »
« Je te le répète ! Laisse moi passer ! Je devrais te tuer ! »
« Tu n’as pas compris je crois… »

Diablazane fit quelques pas en sautillant, et le blond attaqua. L’impact ne fit pas reculer Diablazane qui planta le sabre dans l’épaule du jeune homme. La lame avait traversé l’armure, ou du moins avait emprunté la seule faille de l’armure, celle de l’épaule.

« Si tu ne te bats pas sérieusement, je te tue… Ne gâche pas mon plaisir, humain, et bat toi sérieusement… »
« Me battre sérieusement ? »

Diablazane tourna la garde de sabre qui suivit le mouvement.

« Aaaah ! »
« Ne me ment pas, je n’aime pas ça… »

Amy qui en avait fini avec le front est se retourna. Son cheval avait été abattue, et elle blessée d’une flèche dans la cuisse. Malgré cela, elle s’était donnée corps et âme… Et avait repoussé l’ennemi. Elle aperçut alors le jeune homme blond face à Diablazane. Elle s’élança alors dans la cohue… Mais Diablazane se tourna… Elle rangea son arme, laissant le jeune homme au milieu du champ de bataille, et articula, la rage au cœur :

« Lorsque tu seras décidé à te battre sérieusement… Fais moi signe, humain… Nous verrons qui de la faible femme inhumaine ou de l’homme impuissant remportera… Question d’honneur, humain… Honneur… »

Amy s’arrêta alors. Diablazane refusait le combat ? Ce n’était pas dans ces habitudes… Mais elle ne vu pas le visage du blond, poussée par les troupes s’activant… Mais ces visages, ces visages torturés, défigurés par la mort, par la douleur et par la peur… Non… Sharden ne le supportait pas…

**
*


« Aaaah ! »
« Calmez vous ! Calmez vous ! »

Sharden s’arrêta, reprenant son souffle, se laissant alors aller… Non… Diablazane serait Sharden… Amy serait la cornue… Le blond serait Tyrael… Combien d’années a-t-elle dormit ? Combien de temps ? Comment ? Pourquoi ? Le prince blond se pencha vers elle et la regarda dans les yeux…

« Diablazane n’existe plus ? A-t-elle était remplacée ? »

Le prince ne dit rien, il semblait remplis de tristesse… Sharden fermit les yeux…

**
*

- Amy ? J’ai besoin de toi…
- Qui a-t-il ?
- Je…
- Tu aurais retrouvé la mémoire ?
- …
- Non… Tu veux la retrouver ?
- Je… J’ai peur, Amy… J’ai peur de découvrir des choses sur moi…

- Ne t’inquiète pas, Diablazane. Je ne peux poser ton passé sur une simple discussion. Je suis désolée, mais tu devras rechercher cela chez d’autres personnes, d’autres qui te connaissent moins que moi, mais assez pour connaître ce que tu fus… Ne pleure surtout pas, ça ne servirait à rien… Réveille toi… Allez…

**
*


Sharden fut obligée de rouvrir les yeux… Le prince était debout, le regard mélancolique… Les corps étaient regroupés en un tas… Sharden posa, pas simple réflexe, la main sur ses lèvres, comme pour marquer sa honte et sa gêne, ainsi que sa peur et son dégoût. C’était bien ça, c’était bien ce sentiment de dégoût face à l’horreur qui l’étrennait. Un liquide glissa entre ses lèvres, du sang ? Elle sourit et ferma les yeux… Ce goût là était si bon… Son cœur battait, battait la chamade, Sharden se sentait transportée… Il fallait le tuait… Oui… Lui trouait la peau…

L’esprit de Sharden fut envahie de pensée à la fois obscène et dégoûtante. Le sang, rien que le sang… Encore une nuit ainsi… Oui, lui montrait pour son honneur, sa gloire, son passé… Se souvenir des mouvements, même si cela coûtait la peur et l’horreur… Sharden avait trop longtemps dormi… Aujourd’hui, Diablazane se réveille ?

Sharden de lève 19jp7
Revenir en haut Aller en bas
Sharden
Désorienté(e)
Sharden


Nombre de messages : 17
Age : 31
Localisation : Dans mes songes....
Date d'inscription : 25/08/2006

Sharden de lève Empty
MessageSujet: Re: Sharden de lève   Sharden de lève EmptyMer 4 Oct - 15:25

V. Diablazane et Sharden.

« Oh ! Blondinet ! »

L’expression du visage de Sharden changea, il semblait rayonnant de joie. Mais une fausse joie. Sous ces airs de jeune fille tout à fait naïve, Tyrael savait qu’il se cachait un serpent des plus dangereux. C’est pourquoi il ne s’approcha pas d’elle, et resta à distance, trois mètres les séparant. Le jeune homme serrait bien fort la garde de son épée, il semblait à la fois tétanisé, et à la fois en colère. L’atmosphère avait changé. L’odeur de cadavre qui dérangé les narines de Sharden semblait maintenant la fait jubiler devant tant d’horreur.

Ne se rendant compte de rien, elle regardait la pièce, tapotait les miroirs et ses nombreux reflets : Amy. Elle lui souriait, semblait même jouait avec son propre reflet. Puis elle s’arrêta et se retourna brusquement, elle fit un rapide pas à gauche et l’épée du jeune homme se planta dans le miroir.

« Non, non… Ce n’est pas gentil de frapper par derrière quand on peut… »

Son visage se rembrunit rapidement et des coups s’abattirent sur lui, jusqu’à qu’il tombe sur le sol. Le visage ensanglanté et une à trois côtes cassées. Ses longs cheveux cachaient à Tyrael la vue de son visage blême. Elle regarda alors sa main, toute blanche où l’on pouvait voir à travers la peau les veines bleues, et mêmes voir le sang y coulait… Ses mains étaient diaphanes, tels ceux des elfes au sang pur… Elle leva alors un œil songeur sur Tyrael, encore au sol, près de ces frères.

« Et tu prêt à te battre sérieusement, petit prince ? »

Il se releva maladroitement, Diablazane dégagea l’épée du mur et la lui lança. Il la reçu habilement, et acquise. Elle sourit, pas un sourire tendre, non, l’un de ces sourires que seule elle pouvait esquisser. Un sourire devenu naturel au fil des jours, au fil des années, au fils du temps… Elle se pencha et ramassa une épée, au hasard, laissa sa main caressa la lame tâchée de sang, et enfin sa langue. Le goût de ce sang sucré la fit frémir d’envie.

Tyrael, de son côté, semblait absorbé par le moindre fait et geste de celle-ci. Un modèle ? Non, un cauchemar. Jamais il n’avait vécu cette situation… Mais il s’en rappelait lui, d’il y a quatre ans… Près du lac… Oui… Avec Orphée. Son ami, son frère de cœur et d’arme. Il avait été tué par elle… Oui, ça s’était passé après le champs de bataille, deux jours après cette foutue guerre !

**
*

« Tu crois qu’on verra des paons, dans cette région ? »
« Aucune idée… Mais c’est réputé pour… »

Les deux jeunes chevaliers, tous deux montés sur leurs destriers blancs, semblaient regarder le vague. Cette journée là était magnifiquement ensoleillée. C’était jour de marché à Hallen, petit village près duquel les chevaliers avaient fait leur camp. Ils s’y rendirent de très bonne heure, à l’aube, et prirent une ration pour le midi et le soir à l’auberge. Ils furent bien accueillis… Heureux… L’un était brun, l’autre était blond. Mais les deux semblaient identiques, dans leur façon de faire comme dans leur façon de répondre, dans leur façon de regarder comme dans leur façon de penser. C’était deux jours avant la guerre, deux malheureux jours…

Si seulement Orphée s’était douté que plus jamais il ne reverrait Calypso, qu’il ne reverrait plus jamais la belle et vaste contrée de Myrthé… Si seulement la guerre et cette démone ne l’avaient pas emportée vers d’autres cieux…

« Tu sais, si je venais à mourir lors de cette guerre, s’il te plaît, prends soin de Calypso… Et s’il te plaît, venge moi, tue celui qui m’a tué… Je ferais de même pour tes frères et Nina ! Je te le promets ! »
« Oui ! Moi aussi, je te le promets… Promis Orphée… »

**
*


« Promis Orphée… »
« Alors ? Qu’attends tu ? »
« Pourquoi ? »
« Pourquoi quoi ? »
« Pourquoi as-tu tué Orphée ! »

Diablazane sourit, encore ce satané sourire. Tyrael éclata et jeta son épée au sol.

« Ce jour là, tu avais le même sourire ! Lorsque… Lorsque tu l’as tué ! Pourquoi ! Réponds moi ! Vite ! Je… Je…. »

Mais Diablazane ne quitta pas « ce » sourire pour autant. Elle pencha son visage vers la droite et commença alors son petit discours, tandis que dans sa main fourbue, la garde était étreinte.

« Je vais te l’avouer, je ne me rappelle de rien. Mais sache, Tyrael, que même si je m’en rappellerais, je ne serais pas aller me chercher des excuses. Sais tu pourquoi on a peur d’aller à ce que l’on appelle ‘la guerre’ le combat que mène de stupides hommes entre eux ? Tout simplement car peu en revienne ! Orphée n’a simplement pas était assez fort pour survivre ! »

« Tu n’as pas le droit de dire… »

« J’ai tous les droits ! Moi qui te croyais digne de te battre contre moi ! Ne sois pas stupide comme ton ami ! Réfléchis ! Crois tu vraiment qu’un fort tombe aussi facilement ? Ton ami était un simple déchet, rien de plus ! Il est mort car il le méritait ! Combien sont morts alors qu’ils auraient du vivre ? Et combien vivent alors qu’ils devraient mourir ?! Ne te crois pas plus intelligent, humain ! Et bat toi ! Ou je te tue ! »

Diablazane s’énervait. Oui, elle était énervée. Si bien, que dès qu’il eut l’épée en main, elle se jeta sur lui telle un fauve. Elle le fit reculer contre le miroir et s’arrêta. Elle recula rapidement, comme pour lui laisser une deuxième chance. Mais en faite, il l’avait touché…

« Bat toi, blondinet, bat toi pour sauver ta vie… Ou meurs… »
« Yaaaaa ! »

Il attaqua de face, Diablazane retrouva le sourire. Oui, elle aimait ça ! Elle adorait même ! Le sang qui gicle, les corps ! Toutes ses sensations la faisaient frissonné de plaisir ! C’était tout de même mieux qu’âtre une de ces vulgaires filles de joie qui puisent leurs plaisirs dans celui des autres… Elle réattaqua, ses cheveux volaient, elle jubilait, elle y prenait plaisir. Mais pas lui. Il gardait la hargne au cœur, plus énervé que jamais, il essayait de suivre le rythme… Mais quel rythme ?

Elle était comme le vent, insaisissable, elle n’avait pas de « technique », et chaque minute, changer sa façon de frapper, comme si elle ne savait pas quoi faire. Tyrael était surpassé… Que faire contre elle ? Mais pour venger Orphée, il aurait fait n’importe quoi… A ce moment là, il était vulnérable et faible, il ne savait pas comment percer l’armure autour de Sharden… Oui, c’était bien elle, elle que l’on surnommait la « démone », et qui l’était sûrement…

« Ne pleures tu jamais ? »

Les mots de Tyrael firent arrêter la danse de Diablazane. Que racontait il, lui ? Il osait arrêter le combat pour une question stupide ? Elle le fixa, droit dans les yeux… Il pleurait, pourquoi ? Qu’avait elle fait ? Au fond, elle s’en fichait pas mal… Elle y était habituée. Les pleurs, les cris de haine et de rage, les jurons incessants. Elle avait eut le droit à tout… Enfin, elle croyait, elle qui ne se souvenait de rien.

« N’y a-t-il pas une pointe d’humanisme dans ce corps ? »

Il pointa le corps de Sharden de son index. Elle ne put retenir un rictus mauvais. Un rictus nerveux. Elle se frotta la tempe d’un doigts, faisant mine d’être gênée alors qu’elle était plutôt hébétée par la stupidité de cet humain.

« Non, je ne pleure jamais, ou du moins pas comme vous, pas des larmes d’eau salée qui laisse un goût amer dans la gorge. »

Elle sourit, il ne semblait pas satisfait de la réponse. Alors elle continua :

« Dans tous les corps, humains ou non, les larmes tarissent forcément un jour. Lorsque l’on est enfant, et que l’on pleure, ça ne compte pas comme des pleurs, évidement… Mais lorsque adulte, l’on pleure pour des choses sincères et qui font mal, les larmes tarissent et jamais ne recoule. Alors, au lieu de larmes salées et amères, coule un liquide rouge, rouge sang… »

Elle rit alors à la fin de sa phrase, cachant alors sa tristesse et sa mélancolie.

« Humanisme, humanisme ! C’est pour les humains ! Les faibles ! »

Elle reprit alors avec colère…

« Mais, toi, comment peux tu te dire humain ? Tu as laissé tes frères à la boucherie pour un pauvre cœur d’ami… Laisse moi rire ! Mais trêve de bavardage, jouons, dansons ! Car bientôt, je boirais… Boirais ton sang ! »

Et Diablazane, sans autre parole, se remit à danser, donnant quelques coups par ici et là à sa proie. Mais celle-ci était bien plus qu’énervait, sans doute prête à mourir pour tuer la démone. Il enchaîna de nombreux coups, dont deux touchèrent Diablazane qui ne s’affola pas plus. Et elle continua à danser, souriante. Oh ! Qu’elle aimait ça ! Bien plus que tout !

« Argh ! »

Trêve, le démon à faim. L’épée cloua le jeune homme au mur derrière lui. La lame de Diablazane le traversa de part en part, son cœur fut la victime de l’acier. Il regarda, victorieux, le visage de Diablazane. Sa lame lui avait traversé la cuisse, mais pas assez haut pour la tuer. Celle-ci sourit au bel endormi, mort. Elle lâcha l’épée qui resta cloué au mur avec le corps, et recula. Elle regarda alors sa cuisse et, sans grande peine, retira l’épée de son membre.

Elle n’hurle pas, mais la douleur la fit rire. Puis, elle fixa alors son œuvre : un beau blond cloué, souriant. Elle se rapprocha de lui et retira l’épée de sa cage thoracique. Elle la laissa tomber au sol dans un fracas métallique. Le corps du beau blond tomba sur elle, mais elle ne recula pas. Elle laisser la carcasse l’enlaçait entre deux bras morts. Elle sourit. Puis, poussant les quelques cheveux qu’il avait sur la nuque, et ouvrant sa bouche, elle croqua. Ses crocs touchèrent l’artère aorte. Le sang pissa bien plus vite que Diablazane ne pouvait boire, mais ce n’était pas grave.

En quelques minutes, le corps du défunt fut vidé de son précieux bien pour le plus grand plaisir de Diablazane. Son teint devint légèrement hâle, et ses joues toutes rouges. Ses lèvres, avant violettes, étaient redevenus cramoisies, et ses yeux translucide avait repris leur couleur bleu profond, un bleu foncé. Elle sourit. Puis, se rapprochant du miroir où souriait Amy, elle la salua de la main. Le sourire qu’elle avait sur les lèvres n’était pas partagé avec la démone.

Plafff…

Tel fut le bruit du corps de Diablazane qui tomba dans la mare de sang…

**
*

- Alors, qu’en dis tu ma petite putain ? Cela te plaît il ? Ce petit teint hâle, ses yeux toujours aussi magnifiques ? Ou as-tu trouvé un petit puceau à qui enlever tout honneur ? Ou même à vider les bourses (sens figuré) ? Non ? Amy ? Ou es tu, petite cochonne ?

- Diablazane… Toujours aussi subtile… Tout compte fait, je te préférais en Sharden, aussi docile d’un chaton… Oui, c’est ça… Redeviens Sharden… Si c’est possible… C’était bien rigolo de te voir apeuré, et de devoir te réconforter… D’avoir une discussion posée avec quelqu’un d’honnête et de poli… Pas de parler avec une sauvage qui ne cherche qu’à m’humilier… Tu sais, s’est dernière année ne t’ont vraiment réussi…

- Non ?! Sharden a eut peur de toi ?! Alala ! Je sur estimer mon côté gentil… Mais bon, maintenant que je suis évanouie, tu ne jouerais pas avec moi ? Comme avant. Dans les huttes… Bien au chaud, devant une superbe cheminée… Oh oui, toutes les deux, enlacées, devant cette cheminée qui réchauffée nos corps brûlants…

- Stupide va ! Je sais très bien que tu es amnésique ! Et que tu racontes n’importe quoi ! Tout ce que tu veux, c’est me faire mal… Alors non ! Je ne jouerais pas avec toi ! J’en ai assez de tes stupides garceries ! Tu devrais comprendre qu’à ton âge, on grandit !

- Toujours aussi frigide à ce que je vois… Ca faisait bien longtemps…

- On ne change pas en si peu de temps…

- Dis plutôt que tu as préférais abuser de moi qui étais sous l’emprise de mon bon côté, oui ! Alala ! Je te savais perverse ! Mais à ce point !

- Perverse ?! Moi ?! Je ne sais pas si tu sais, mais jusqu’à maintenant, qui utilise des propos vulgaires pour m’appeler, qui utilise des sobriquets à sous entendu vaseux…

- Petite cochonne ? Sobriquet ? Ah non ! C’est ce que tu es…

- Voilà ! Tu vois ! Et c’est moi la perverse ! Diablazaneeeee ! Repars d’où tu viens !!! Je ne veux pas voir ta tête dans le cimetière… Allez, va jouer ailleurs…

GrouGrouGrouGrou

- …

- C’est ton ventre, pas le mien…

- Mon ventre ?

- Ca fait huit jours environs qu’on est ici… Et qu’on n’a pas mangé autre chose que du pain moisie et du lait tourné… Parfois de l’eau, mais on se demande si elle venait pas d’un marécage… Bon ? On sort d’ici quand tu te seras réveillé ?

- Bien sûr ma petite pucelle !

- …

- A cette nuit ! Dans mes petits rêves coch…

- Vas t’en…

Alors, toutes deux assises dans le cimetière, l’une se lève, toute souriante, et s’en va vers une sorte de lumière. La deuxième, quand à elle, rougit… Oui, mais ne rougit pas devant son amie, non, elle rougit seule… Et éclate en sanglot…
« Diablazane… Salope… Jouer avec mes sentiments… Alors que tu n’as jamais voulu... »

**
*


Une lumière blanche… Non, noire… Elle ne sait pas… La douleur, l’envie, le plaisir. Tous trois se battent la tête de Diablazane qui essaye, tant bien que mal, de se réveiller… Un… Deux… Trois… Une paupière se lève, mais se referme aussitôt. Plus de sang, plus de miroir… Non, mais un magnifique soleil, des feuilles aussi… Beaucoup de feuille…

Doucement, elle lève sa main et la pose sur ses yeux pour enfin ouvrir ses deux saphirs au ciel azur. Elle retire doucement sa main, pour ne plus voiler ses yeux. Elle retrouve alors les frissons, toutes ses sensations « humaines ». Elle sourit… Il fait bon sur Kédrok… Oh, que oui… Sarwyën est ensoleillé…

Diablazane se lève… S’étire comme un félin et baille.
Et maintenant ?

Elle va marchait, oui, c’est ça, elle va marchait jusqu’à trouver un petit coin… Oui… Un petit coin tout tranquille où roupillait encore un peu… Ou au cas où, trouvait une ou un petit marquis polisson pour la nuit… Ou encore, manger… Oui… Manger avant tout ça… Diablazane rit, rit de bon cœur…

GrouGrouGrouGrou

FIN.
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé





Sharden de lève Empty
MessageSujet: Re: Sharden de lève   Sharden de lève Empty

Revenir en haut Aller en bas
 
Sharden de lève
Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Les Rebuts : Déception et Liberté :: Archive : Les Rebuts de Sarwyen. :: Le coeur de la Nécropole-
Sauter vers: