Elle ne veut pas de moi...

Elle ne veut pas de moi...

Missouf prit l’encrier et un morceau de papier sur son bureau. Elle alla s’asseoir dans son fauteuil, les poignets en sang et le visage tout aussi barbouillé. Elle regarda alors d’où la lumière qui l’éclairait provenait. Elle remarqua alors que la bougie était presque consumée. Missouf se leva, sur ses petites pattes, et alla changer la fameuse bougie … Une fois debout, elle croisa du regard un bout de verre recouvert de sang… Elle resta figée à la vue de celui-ci, mais elle secoua sa tête pour reprendre à nouveau « vie ». Elle trotta jusqu’à la salle de bain improvisait dans sa bibliothèque, et plongea ses mains dans l’eau froide qui prit rapidement une couleur pourpre.

Elle repartit alors à sa place, avec une nouvelle bougie pour ouvrir son petit journal. Elle regarda alors les autres poèmes, ceux écrits au dehors, comme en randonné espionne ou même ici… Elle y retrouva la lettre de Malinki, sa dernière, ainsi que celle de Shariel, aussi sa dernière… Elle y trouva de beaux poèmes, de belles descriptions des lieux de Sarwyen comme des poèmes funestes sur des assassins ou de petits récits de crime que lui avait fait faire Harold. Au fond, c’était un journal intime que personne ne connaissait… Elle le tenait depuis trop longtemps et devait, parfois même, y rajouter des pages…

Elle prit la plume et la plongea dans l’encre noire avant d’écrire…

J’étais encore à deux doigts,
C’est la troisième fois…
J’ai pourtant serré les dents,
Pour ne pas prendre peur,
Mais cela était trop lent,
Et mon front couler de sueur.

Elle m’a tout d’abord serré,
Puis m’a embrasser,
Mais elle ne m’a pas prise,
Et ma laissé seule,
Et maintenant je frise,
Et n’arrive plus à rimer…

Missouf se gratta la tête, mais le sang coula de ses bandages. Elle regarda son poignet et esquissa un sourire gêné. Elle posa ses lèvres sur le bandages, histoire de se remémorer le goût du sang… Elle soupira, lâchant les bandelettes blanchâtres à son petit journal. Elle regarda alors son dernier vers et le railla. Elle trempa la plume dans l’encre noir et continua :

Je l’ai appelée tant de fois,
Mais jamais elle ne s’est montrée.
J’ai marché dans ses pas,
Mais elle ne m’a pas remarqué,
Elle ne veut pas de moi,
Et ne fais que me rejeter.

J’ai tant pleuré, jour et nuit,
Sur mon existence, sur ma vie.
J’en aie ému plus d’un,
Qui m’ont tendu la main,
Mais j’ai toujours refusé,
De tous les quitter.

Elle regarda alors son texte et sentit bouillir dans ses veines une fureur insupportable…

Eux qui ne m’aiment pas,
L’un qui me prend pour un objet,
L’autre pour un délicieux met,
Et toi, tu n’es pas là.

Missouf serra la plume, les dents aussi serrées et continua :

Je n’arrive plus à rimer,
Tellement ma haine est persistante,
Je n’arrive plus à aimer,
Ma vie qui n’est plus trépignante…

Elle laisse alors le calme revenir, son sang se mis à circuler normalement dans ses veines.

Je suis lasse et lâche,
De ne pouvoir me tuer,
Mais je me gâche,
La vie à vouloir crever…

La féline bailla, la lumière lui brûlait les paupières. La lune avait déclinait comme le soleil quelques heures plutôt, mais celui-ci montrerait le bout de son nez, quelques heures plus tard. Missouf regarda alors la plume qu’elle trempa et écrivit une dernière fois avant d’aller dans ces draps :

La mort est celle que je nomme toi,
Celle qui me rejette, alors que moi,
Paria et maudite de nature,
Je ne suis qu’une… Enflure…

La lumière s’éteignit de dans la bibliothèque, le livre se ferme et l’on entendit les plaintes du parquais de bois quelques minutes, puis plus rien. La nécropole était redevenue silencieuse… Aucun son ne s’étendait dans les bâtisses détruites.

Il faisait jour.

~*~

(Evidement, je ne suis pas poétesse, et donc pas douée pour les poèmes. Excusez mon manque de talent pour les poèmes qui sont de moi )
(C'est ça que j'écrivais, Sila Tain', j'ai posté ça sur le forum d'la communauté, un premier pas x'D )