Une âme à corrompre

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Ce rp est la suite de https://les-rebuts.actifforum.com/viewtopic.forum?t=234 (l'eveil du Djeerid).
Il raconte l'arrivée de Rico dans la nécropole.

Je tient à le surveiller de près, donc ne postez pas sans avoir eu mon accord avant, j'aimerais qu'il reste propre ( un rp classe et formel ).
Pour me contacer : bernard.pfister@wanadoo.fr

Pour ceux qui sont adeptes de gros rp qui veulent rien dire (c'ets sympa aussi), j'en creerais un autre histoire de faire connaissance... plus tard.

Voila... j'espère que ce rp sera anthologique ! ^^
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Dans le bureau obscure de Saritram, sous la nécropole ou l’obscurité et la chaleur moite était omniprésente, le vampire assis et l’air ravi avait fait demandé sa protégée.

Un sourire malsain parcourait son visage et un reflet de folie reluisait dans ses yeux énucléés.

Missouf, mon enfant.

Il est l’heure pour toi de commettre ton premier meurtre. C’est un moment d’une rare intensité dans la vie.

Saritram se leva alors et toute en parcourant son discourt marcha autour de la jeune félys assise en face du lourd bureau de chêne.

Tu verras tu y prendras beaucoup de plaisir, et tu t’en souviendras toute ta vie.

Arrivant derrière le siège de sa fille adoptive, le vampire posa ses mains ressemblant plus à pinces de torture sur les épaule de la féline.

Il y a dans la forêt un félys comme toi … il est faible et tu pourras sans aucun mal lui donner un coup fatale. Fait lui mal et fait toi du bien … goûte son sang et rapporte moi en un peu.

Maintenant va ! Et amuse-toi bien !

Attend ! Donne moi d’abord ta poupée … je veux que tu y aille seul … comme une grand fille. Comme une adulte.

Loin de la nécropole, le Félys fatigué continuait de marcher, encore et encore, sans se soucier de l’endroit vers où il se diriger. Sur son passage, il laissait une piste de sang brunis par la crasse et la terre.
De petits rongeurs affamés et autres charognards rôdaient autour de lui sans oser s’en approcher de trop près. En attendant avec impatience qu’il se laisse tomber dans un sommeil éternel.

Il faisait nuit depuis une heure, la lune se levait à l’horizon et commençait à être visible au-dessus des arbres. Mais tout cela, Rico l’ignorait. Au fin fond de ses yeux régnait toujours l’obscurité totale propre aux aveugles et aux morts.

La douleur qu’il recensait lui était devenu égale. Son état ne lui permettait plus de gémir ou encore moins de penser à se soigner.
Son seul espoir était aux mains des dieux qui l’avaient depuis longtemps oublié.

À chaque pas son corps se déformait un peu plus, les articulations se déboîtaient, les os craquaient un par un, sa chair partait en petits lambeaux.
Il ne pensait plus qu’à avancer, dans un dernier élan de courage et d’espérance. Mais son faible corps mortel en décida autrement.

Toujours à quatre pattes, son pied s’enfonça dans un petit trou, ce qui le fit basculer comme une brindille soufflée par le vent. Il ne put se relever, donnant ainsi son corps aux gardiens de la forêt…

Un petit Félys, déjà entamé par un oiseau courageux, gisait sur un tapis de feuilles rougies par son sang.

Missouf trépigna, elle courut dans la forêt, comme a l’aveuglette, mais elle n’était pas si stupide la félisette ! Elle suivit alors la longue trace de sang, quand elle remarqua les animaux de la forêt, du moins les charognards, autour d’une supposée carcasse. Elle s’approcha prudemment de cette ‘charogne’, mais ne vit rien qui ressembler a des vers.

Seulement de belles espèces de rats, de mulots, et de quelques charognards. Quand Missouf approcha, les quelques bêtes rugirent et partirent, les hurlements et les croissements se firent entendre, et résonnèrent dans la forêt. Missouf toucha la chose touffue a terre, elle eut un soupir, ou une sorte d’expression qui y ressembler.

Elle prit alors un bâton, s’assit en face de la tête de Rico, et le regarde attentivement.

« Je comprend que Tuteur Harold m’est fait venir… Vous êtes pitoyable… »

Missouf prit le bâton, le posa sur une des plaies, et l’enfonça violement… Il y eut un petit cri, et une effusion de sang. L’esprit tordue de la jeune féline cherchait un moyen de faire hurlé cet pauvre carcasse, au moins une dernière fois… Elle se releva, fit le tour de la charogne brunis.

« L’empalation… Je pourrais toujours essayait… Mais trop de temps, vous succomberez trop vite… Se serait bien dommage. Tuteur Harold m’a dit de prendre du plaisir… »

Missouf s’avança et se mit a sauter a pied joint sur le dos du félys. A chaque saut, une bouffée d’air sortait de la gueule béante. Un peu de sang, par ici est là. Les os craquaient bien que le poids de Missouf ne dépassait pas les 25 kilos…

« Dommage que je n’aie pas prit mes bambous… »

Elle se remit devant la tête de Rico, l’attrapa par les cheveux, et frappa violement et plusieurs fois de suite le minois du félin contre le sol. Elle s’arrêta, et en manque d’idée dans sa poupée, elle se mit sur le côté droit de la tête de Rico et mit plusieurs coups de pied dedans. Un petit bruissement dans les buissons fient arrêter Missouf qui se retourna. Deux lunes brillaient dans la nuit… Et pas les siennes…

Les coups de la petite Félys l’extirpèrent un instant de son sommeil pour le rappeler à la dure réalité. Mais la fatigue de vivre s’en prit à lui.
Sans réagir il retomba dans un coma profond.


Puis, doucement, il repris ses esprits. Un bien-être l’envahit. Il sentait à nouveau son corps, ses membres. Il pouvait s’entendre respirer et écouter son cœur battre à nouveau… Calmement.
La douleur était toujours présente, mais elle semblait s’éloigner doucement de lui. Le courage lui manqua malgré tout.
Ou était-il ?
Qu’arriverait-il s’il se levait ?
Etait-il mort ?

Il sentait quelque chose de doux sous son corps. Quelqu’un l’avait déposé sur un lit. Allongé sur le dos, ses mains le long de son corps, il pensait n’avoir pus profiter d’un tel bien-être depuis une éternité.
Puis il entendit un bruit, il sentit une présence. Il inspira un peu de l’air frais qui l’enveloppait et sentit l’odeur d’une Félysse .

Il pensa alors être en sécurité ici.
Mais il n’oubliait pas tout ce qu’il avait vécu, il n’était… Et ne serait plus jamais le même dorénavant. Doucement il ouvrit les yeux. Malheureusement ils étaient toujours envahis par l’obscurité.

Sa main remonta doucement le long de son corps. Des bandages embaumaient la quasi-totalité de son torse et son bassin. Il ne portait plus que ce qu’il restait de son pagne… Quelques lambeaux de tissu autour de la ceinture, enveloppant à peine ses parties intimes.
Le frottement de sa main sur son torse lui procura une vive douleur qui le fit inspirer bruyamment. Le fait de pouvoir se toucher le rassurait. Il put constater qu’il était encore en vie…et que son corps était encore entier, malgré le sentiment qu’il avait eu dans la cellule tant le mal semblait immense.

Puis sa main atteint son visage. Il était brûlé, lacéré, cloqué… Il palpa ensuite son œil gauche, recouvert d’un bandage. Son cœur se mit soudainement à battre rapidement. Il se souvint de la marque que le mage lui avait faite.
D’un geste rapide et inconscient, il arracha le bandage en espérant que tout ceci ne soit qu’un rêve.

" AAAARRRRRHHHHHHHHHHHHHHHHH "
La douleur revint subitement.
La Félysse qui se trouvait dans la même pièce sursauta tandis que la main droite de Rico s’écroulait sur le côté, laissant s’envoler le bandage dans les airs.
Il porta immédiatement ses deux mains sur son œil gauche. La douleur revint comme à l’instant ou la marque fut faite. Le petit Félys se tordait de douleur sur le lit en gémissant comme un petit Félysseau.

Finalement son corps s’immobilisa en position fœtale, ses mains couvrant son œil.
Il sentait la présence agréable de la Félysse auprès de lui. Sa chaleur le reposait et son odeur lui faisait oublier l’obscurité qui régnait en son regard.
Les paroles sortirent seules de sa bouche, comme si ses mots étaient le seul moyen de le guérir. Sa voix était tremblante et hésitante, son visage était celui d’un être perdu et effrayé. Il se croyait fort. Il n’était en l’état qu’un misérable et faible animal maltraité.
"Qui... qui m’a fait ça…
Pourquoi ?
J’ai mal, dites-moi pourquoi j’ai si mal. Dites-moi qui vous êtes. Dites-moi pourquoi je suis là.
…
Dites-moi ou je suis, et votre nom… Qui m’a frappé… Pourquoi je ne voit rien… Pourquoi mon œil me fait mal…
Depuis combien de temps suis-je ici.
Dites moi quel est votre nom "

La colère devint visible sur son visage et à travers sa voix.

"Qu’est ce que vous m’avez fait !
Qui m’a frappé ainsi ?
…
Pourquoi !
… "

Le Félys se tus alors, son corps se décrispa quelques secondes.
Puis soudain :
" POURQUOI ! " Cria Rico

Il se redressa subitement et saisit le cou de la Félysse en plantant ses griffes afin qu’elle ne puisse se dégager. Il était aveugle, mais étrangement, son esprit le guida droit à la partie souhaitée.

"Dites-moi pourquoi ! "

Rico semblait enragé.

Que de questions, et aucune réponse. Les quelques mots de la Félysse ne surent soulager Rico éprit du mal des plus étranges. Rico ne se sentait plus en sécurité, contrairement à ce qu’elle voulais lui faire croire.
Quelles tortures, quels supplices, quel mal avaient encore inventé ses tortionnaires. Ce n’était qu’un moyen de plus de lui faire plus de mal encore. Il se sentait mieux, mais tout ceci ne servait qu’à pouvoir le faire souffrir davantage.

Le Félys serrait la toujours de sa main droite. Il se releva au prix d’un effort douloureux visible sur son visage.
Son cœur battait, son corps tremblait, la douleur le harcelait. Sous les yeux attendris de la Félysse.
" Ne me touchez pas ! Ne me faites pas souffrir a nouveau.
Pitié !
Ne me faites pas de mal... à nouveau! "

De sa main gauche, il palpait les meubles qui l’entouraient. Au bout de son bras droit tendu il tenait la Félysse à distance.

Il la lâcha subitement, il pouvait sentir ses griffes sortir de la chair, mais il n’y était aller volontairement pas trop fort… Dans le doute.

Immédiatement il fit quelques pas pour s’éloigner de l’inconnue… Apeuré et aveugle, il percuta une chaise. D’une main, il cherchait désespérément la sortie, de l’autre il vérifiait qu’elle ne s’approche pas plus.

Lorsqu’il trouva enfin la poignée de la porte qu’il espérait être celle de la sortie, il la saisit pour l’ouvrir, mais quelqu’un d’autre le fit à sa place. Bien indépendamment de sa volonté, quelqu’un ouvrit la porte et pénétra dans la pièce.
Rico sursauta et recula avant de trébucher et de tomber au sol à cause d’une chaise qu’il avait percutées et renverser il y a quelques instants de cela.

Soudain le poing anguleux et squelettique de Saritram s'enfonça dans le restant de visage de Rico, poursuivant sa course celui ci gifla la félys.

Laissant Rico inconscient il se mit à crier sur celle qui l'avait soigné.

Et pour qui vous prenez vous Edelweiss ? De quel droit gâchez-vous l'éducation de Missouf de cette manière ?
Pourquoi le sauver ? Pour le bien ? Pour
Vous pensez peut être que c'est en étant gentille que l'on survie dans Ykual ?

Idiotie Edelweiss ! Ridicule prétention pour motiver une existence pathétique !

Regardez-vous ! Regardez comment vous rend ce déchet ce que vous lui avez offert !

Perdez votre temps si vous le désirez ! Mais ne faite n'obligez pas Missouf à commettre les même erreurs que vous !

Saisissant Rico et le plaçant sur son épaule de manière pouvoir le porter, Saritram dit d’une voix plus calme à la félys.

Si vous voulez offrir une réelle chance à cette chose … suivez-moi. Je vais vous montrer que ce n’est pas avez des bandages et des « bonne pensée » que l’on survie. C’est un choix qui lui appartient.

Après un long moment d’inconsciente Rico se réveilla une fois encore de réveiller dans l’obscurité. Dans un pièce qui lui semblait adjacente il pouvait entendre les brides de voix de Saritram et Edelweiss se disputant.

.. Fou …

…

… Survivre à Ca …

…

Y laisser la vie. …

Mais encore plus proche de lui Rico pouvait sentir l’haleine d’un affamé prisonnier humain prêt a manger du félys pour assurer sa survie.

" Non ! "
Trop tard. Encore une fois Rico se retrouvait impuissant et fut emporté par le sommeil.
Il eut la sensation de se réveiller presque immédiatement, mais il était clair qu’il n’était plus au même endroit. Il sentait sa tête lourde et avait du mal à respirer. À côté il pouvait entendre les deux inconnu parler. Et près de lui se trouvait un humain, sal et puant.
Puis il sentit les mains de celui-ci étreindre fortement son cou.
" Pas maintenant !
pas après tout ça ! "

Le Félys saisit les mains de l’humain et le repoussa violemment contre le mur. Puis il fit rapidement le tour de la pièce égsigue où il se trouvait.
Une porte ! … Fermée…

Rico frappe contre la porte, il crie, il supplie d’ouvrir, il appelle à l’aide, il sait que deux personnes se trouvent de l’autre coté, mais rien n’y fait…
" Fumiers !
Arrhh "

L’humain frappe d’un coups franc et violent dans les côtes abîmées de Félys.
" J’ai faim " Dit l’humain en souriant.
Rico tombe à Terre et sent l’humain lui sauter sur le visage. Il le repousse et l’attaque à son tour.
Il grogne.
L’humain et le Félys se battent comme deux renards rivaux enfermés ensemble. Ils cognent les murs et le sol, des cris résonnent dans la petite pièce. On entend des coups, des cris, des souffles.
Puis soudain, le silence.
Puis un cri, terrifiant et aigu. Le cri d’un Homme mourrant. Un cri abrégé rapidement comme s’il manquait d’air.

Dans la cellule sombre, Rico surmonte le corps inerte de l’humain. Son visage est recouvert de sang. Sur les contours de sa bouche pendent des morceaux de sa gorge. Le dégout est visible sur son visage.
Entre ses dents, il tient une partie du corps de l’Humain, tandis que du sang dégouline le long de sa fourrure.
Puis inconsciemment, il commence doucement à mâcher la chair, il sent un plaisir bestial monter en lui. Ce n’est pas délicieux, et il n’y met pas vraiment de bonne volonté, mais son instinct lui dit de manger pour survivre.

Il ingurgite la bouchée et part à la recherche d’un autre morceau plus savoureux. Avec ses mains, il tâtonne le cadavre de l’Humain, puis arrache un morceau de sa poitrine directement avec sa gueule.
À nouveau il mâche puis avale.
Il a honte de lui, de ses actes, il se rend finalement comte que tout ce qu’avait dit le Sorcier était vrai. Ses espoirs s’envolèrent doucement.

Le corps et l’humain n’est à présent plus qu’un tas de chairs et de sang séché.
Il s’adosse à la porte puis glisse doucement contre celle ci, il aimerais pleurer mais n’y parvient pas. Il y a longtemps que ses larmes l’ont quitté.

Le silence se brise.
" Regardez ce que j’ai fait !
Pourquoi ? Pourquoi vous m’avez fait ça ?
Que dois-je penser ?
Même une Félysse… Pourquoi me faire vivre un cauchemar ? "

Au loin une porte grince. Puis elle se referme doucement...
Silence.

Bientôt des bruits de pas se font entendre, et à mesure que l'homme approche, l'air se raffraichit soudainement.
Le cachot, plongé dans la pénombre, est devenu plus froid que jamais. La Mort est si proche...

On entend de la chair qui se déchire, du liquide coulant sur le sol déjà humide, des os qui se broyent, des dents qui mâchent quelque chose que l'on n'aimerait pas nommer...
Mais pas une respiration de la part de l'homme. C'est comme s'il ne vivait déjà plus...

Il se rapproche de la cellule occupée et aperçoit le pitoyable félys adossé contre la porte, agonisant et ensanglanté.
Mort peut être ?

Sieg Hart ramasse une barre en métal et tâte le félys à travers les barreaux. Celui-ci est pris de convulsions et gémit...

Tiens, tiens...
Il y aurait encore de quelconques formes de vie ici bas ? Quelle volonté admirable,quelle ténacité, je conçois... dit-il d'un air las, inexpressif.

L’obscurité régnait toujours dans les yeux et dans l’esprit du Félys. Son corps était toujours le même, mais il se sentait différent. Il était blessé, détruit, diminué. Qui que ce soit qui lui a fait subir tout cela, il avait réussi. Rico n’était plus le même, et il espérait pourvoir le redevenir un jour.
Ses bandages recouvraient les blessures qu’il n’osait pas imaginer. Tout était noir, il avait dévoré un Homme qu’il n’avait même pas pu voir.

Sa vue ne semblait pas vouloir revenir, le monde n’était plus le même. Il ne savait plus que faire, et restait immobile, en attendant un changement… Bon ou mauvais.

Puis il sentit un bout de fer s’enfoncer à travers un bandage. Il sursauta, tenta d’attraper la barre mais n’y parvint pas. Il se plaça au centre de la cellule, prêt à bondir au moindre bruit.

L’inconnu lui parla d’une voix que Rico connaissait bien… Trop bien. Le cœur du Félys se mit à battre avec une force et une intensité incroyable. Il sentit sa tête tourner.
" Sieg ! "

La panique ne lui avait même pas permis d’entendre d’ou venait ses paroles.
La peur l’envahit.

Il tourner la tête à gauche à droite, il ne savait pas d’où venait le danger, d’ou venait la mort que Sieg allait lui apporter. On voyait ses muscles se tendrent, son regard courageux disparaître derrière le visage d’un être apeuré.

" C’est toi ! C’est ta faute tout ça !
J’aurais du m’en douter…

Je te tuerais ! Je te tuerais !
Un jour je te le promet ! Et tu ne fera plus jamais de mal à personne !

Je te hais ! "

Rico devenait fou de rage et de peur. Il criait dans tout les sens. Et gigotait dans la cellule.

" Je te haaaaiiiisssssss ! JE TE HAIS !
Je t’empalerais, je t’arracherais les yeux !
Tu crèveras comme un sal chien que tu es !

Fumier ! Salop ! Tu a fait bien trop de mal à…
A trop de gens… et… et à celle que j’aime. " Il l'avait dit... il l'avait compris... Il l'aimait.

La main droite du Félys palpait interminablement la partie gauche de son bassin. Il semblait chercher sa lame, qui avait disparu.

La folie du Félys disparut lentement, il comprenait que ce n’était pas le moment. Sa vie ne lui appartenait plus

La rage du Félys passa au travers de Sieg Hart, qui resta calme devant une telle fureur.

Ignorant les paroles du malheureux, il se contenta de répondre, une main au visage, signe de lassitude.

Hum...hum...que de violence venant d'un si petit être...
Tu sembles me connaître...étrange.
Peu importe, tu pouriras en ces lieux jusqu'à la fin des temps.

C'est marrant...tu me rappeles un certain Félys que j'avais connu, qui me portait une haine toute particulière.
Il semblait avoir de l'affection, oui...de l'affection pour une certaine Tissia. J'en avais d'ailleur fait ma marionnete. Elle m'a obéi jusqu'au bout, c'était remarquable.
Mais mon jouet a fini par se casser et...

Le sorcier marqua une pause et observa la réaction du félys qui semblait bouillir de rage alors qu'il était plus mort que vif.

Mais pourquoi je te parle de tout cela ? Je m'égare, je m'égare...
Bien. Adieu, Félys.
On ne retiendra ni ton nom ni tes faits. Ce sera là une véritable mort de l'âme...
Oui, quand on est oublié... termina t-il en tournant les talons, pret à repartir.

La colère, la rage, la furie, envahissait Rico. A chacune de ses paroles il avait plus envie de lui trancher la gorges. Chacun des actes, des paroles, des pensées de cet être ignoble ne faisait qu’attiser la haine qu’il éprouvait pour des raisons assez futiles aux yeux de certains.
Mais ce n’était pas tout. Une peur immense dominait Rico. Il ne savait pas de quoi était capable Sieg et depuis déjà longtemps il n’osait plus vraiment commencer un duel sans doute perdu.

Mais s’en était trop. Ses paroles étaient des armes qu’il maniait habilement pour attaquer Rico… Ou bien peut-être ne s’en rendait-il même pas comte tant le mal le dominait. Il recherchait la haine du Félys, et prenait plaisir à le voir le détester.

Une fois que Sieg eut fini, Rico perçus des bruits de pas… Il s’éloignait.
Pas question !

" Sale chien ! Tu ne m’a même pas reconnu !
Sache qu’une fois ta vie entre mes mains tu apprendras à me connaître !
A moins que tu ne soit déjà mort, créature ignoble. "

Malgré sa cécité Rico se lança en avant pour tenter de le retenir. Mais il fut bien vite arrêté par les barreaux de la cellule et ne pus en fait qu’effleurer sa peau sèche et froide. Ce contact lui glaça le sang et fit palpiter son cœur.

Il fit un pas en arrière, l’air ébahit mais le regard toujours aussi haineux.
" Mais tu es quoi au juste ! "

Il n’eut pas de réponse, l’Humain semblait être parti. Et le silence revint.
Malgré tout, Rico se sentait surveillé, épié.
À quoi bon à présent.

L’obscurité, le silence, à nouveau… Et qui sait pour combien de temps.
Un cauchemar, si près de la réalité.
Les Anges Libres, Tissia… Le monde semblait si loin… Et lui semblait si différent.
La honte, la colère, la tristesse. Les sentiments se mélangeaient jusqu’à devenir confus… Il ne savait plus quoi penser ou ressentir. Que penser d’un monde auquel on appartient plus.

" Mais tu es quoi au juste ! "

Alors qu'il s'appretait à quitter les cachots...cette phrase résonnait dans sa tête.
Des souvenirs revinrent en lui, des souvenirs douloureux...

Sieg Hart ne répondit pas. Mais il s'arrêta. Il observa ses mains blanchâtres couvertes de sang...il avait tant donné la mort.

Mais l'heure n'était pas à la réflexion. Il prononça ces dernieres phrases au loin:

Rico...tu me fais pitié. Regarde toi donc, pathétique créature. Il n'y a plus aucun espoir...pour toi.
Pourquoi...se raccrocher autant à la vie...?
Tu as tout perdu. Ta famille, ta patrie, ta fiancée...

Le sorcier laissa échapper un rire sinistre dont Rico put en entendre quelques bribes.

Maintenant, tu es confronté à deux choix: vivre ou mourir. Tu es tenace, Rico.
Sache que si tu choisis de vivre, la part d'ombre qui est en toi ne tardera pas à s'éveiller complétement...et irrémediablement, cela causera des pertes dans les deux cas.

Sieg Hart claqua la porte en acier en sortant.
Et sa dernière phrase avait marqué Rico. Elle restera gravée en lui jusquà la fin...sa fin.

Un court silence, et c'est alors que la porte s'ouvrit à nouveau...

Ouvrant tout à coups la lourde porte d'acier, le visage froid de Saritram fit son apparition dans la lumière qui, si Rico n’était pas déjà aveugle, l’aurait déjà fait reculer.

Saritram avait l'air mécontent, il ne pensait pas que ce félys survivrait à cette dernière épreuve et dans sa logique maintenant le félys avait le droit de survivre.

Il entra et saisit Rico à la gorge, ne ratant pas l'occasion de désirer lui sucer le sang.

Cela me déplaît beaucoup. Dit-il en sortant une petite fiole teinté de rouge.

Mais vous avez encore de chose à vire puisque vous avez choisis de continuer.

Le liquide rouge que contenait la fiole de soin entra en contacte avec la bouche meurtrie de Rico et celle ci soigna superficiellement ces blessures les plus graves lui permettant avec le repas riche en protéines qu’il venait de prendre de survivre.

... oh oui tant à vivre à souffrir et faire souffrir.

Lâchant alors le félys celui-ci retomba sur le sol froid la cellule.

Un ange libre.

Dit Saritram, d’une voix légère.

Vous êtes donc un ange libre … Rico c’est bien ça ?

Ou est donc passé votre bonté ? Votre sainteté intouchable ? Le cannibalisme fait donc t’il partie des mœurs des votre ? Je ne pense pas.

Dit le vampire en souriant sournoisement à Rico.

Qu’allez donc vous faire maintenant ? Votre âme est entaché d’un meurtre nécessaire … vous êtes un assassins. Vous êtes devenu ce que vous haïssiez vous même.

Maintenant peut être comprendrez vous que le bien et le mal ne sont que des concepts pour les simple d’esprit qui laisse leur actes se faire dicter par les autres. Aujourd’hui vous avez pris une décision … vous avez tué, pour vous et pour personne d’autre.

Apprenez à vous connaître vous même Rico.

Oh et si ça peu réconfortez sachez que vous n’êtes pas seul, vos frères ne vous ont pas tous abandonnés … il y en a même un dans cette cellule.

Dit le comte en ricanant avant de laisser tomber un écusson qui n’était autre que celui des Ange libre au pied de Rico.

Sentez Rico, faites glissez vos doigts sur ceci … je l’ai trouvé sur le restant de votre dernier repas.

Prononça Saritram avant de s’en aller, laissant la porte de la cellule grande ouverte.

Rico se tenait à genoux sur le sol de la cellule. Sa tête penchait doucement vers l’avant, son regard été perdu contre le mur. Les paroles du Comte et de Sieg lui firent l’effet d’une lame plantée en plein ventre, l’effet d’une trahison, d’un meurtre, d’une torture ou pire encore.
Il n’y avait rien à répondre à cela, tout avait été dit, et la vérité était là. Si difficile à accepter.
Rico, le Félys si courageux, si glorieux et si orgueilleux n’était plus que l’ombre de lui-même, et il venait d’en prendre conscience.
Quelque part il le savait depuis toujours, mais n’avait jamais osé affronter la vérité en face. Le monde n’est pas prêt à accueillir un animal tel que lui… Il n’a pas sa place, c’est un danger, une menace, un monstre, une créature du diable, tous ces synonymes ne résumant que les pensées des personnes qu’il rencontrait. Un animal.

Il saisit le petit bout de métal qu’avait laissé tomber à terre Saritram. Il le palpa, encore et encore, de long en large et en travers. Il n’y avait aucun doute…

Rico ne pouvait plus douter, il savait à présent, toute la vérité.

Sur le coup il crut sentir son cœur lâcher. Il s’approcha lentement du corps difforme de sa victime.
Il chuchotait comme s’il parlait au cadavre
" Pourquoi tout cela ?
Qu’ai-je fais ?

Pourquoi m’a t’on fait tout cela ?
Je… ne…
Anges Libres…
Adieux "

S’il le pouvait encore, on le verrait en larmes, mes ses yeux restaient aussi secs qu’un désert. Tant de tristesse, une âme en peine, ne trouvant plus la paix.
Et à partir de ce jour, ne pouvant plus la trouver.

La main droite du Félys s’approcha de son visage puis palpa une fois de plus la cicatrice de son œil gauche qu’il aurait voulu ne jamais plus sentir.
Son corps, son esprit, n’étaient plus les mêmes. Sa logique et ses principes changèrent. Sa façon de penser ne fut plus jamais la même.
Ses blessures finiront par disparaître, sa crinière repoussera, sa fourrure reprendra sa couleur jaune et noire, mais cette cicatrice restera comme une ouverture sur la souffrance qui dominera son esprit dorénavant.

Sur le peu de tissu qui restait de ses vêtements son écusson pendouillait fébrilement. Un mince fil le retenait encore à lui.
Une difficile décision restait à prendre… Mais Sieg, et Saritram avaient raison. Pour les Anges Libres, à cause du mal qu’il a fait... à cause du mal qu’il fera…Il ne pouvait continuer à le porter.

Il le saisit et le tira violemment dessus avant de placer les deux écusson dans les mains du défunt.
Les paroles de Sieg Hart restèrent dans l’esprit du Félys.
Plus de famille, plus de patrie, plus de fiancée.

Il venait de faire la pire chose qu’il pouvait imaginer… Tuer un frère, un de ses compagnons de bataille. Il avait commis l’impardonnable.
Mais il sut ce qu’il devait faire, sa troupe en serait fière. Pour se faire pardonner, pour permettre à l’âme du défunt de vivre éternellement en son propre sein.
À mains nues, il ouvrit le torse du cadavre, et malgré son dégoût, il fit son devoir de Djeerid et dévora le cœur de sa victime, non pas pour son propre plaisir mais pour obtenir son pardon et pour l’honorer à jamais.

Il resta ensuite allongé dans la cellule à la porte désormais grande ouverte.
Comme l’avait souligné Sieg, il devait choisir entre la vie et la mort.

De longues minutes s’écoulèrent dans un silence pesant et envahit par l’obscurité qui empêchait toujours le Félys de voir quoi que ce soit.

Soudain, il releva la tête, et galopa à travers la pièce.

On pouvait désormais voir errait dans la nécropole la bête qu’il était devenu.
Puisse la part de bien en lui brûler encore un peu au fond de lui et un jour peut-être l’espoir revenir.


[hrp] Merci beaucoup de votre participation.
Ce post ne signifie pas la fin du Rp.. n'hésitez pas à mettre une conclusion de ce que pense votre perso ou autre chose (plus d'action)
Merci ^^[/hrp]