Le déclin...

Je les vois bouffaient de rire à chaque chute des enfants, à chaque têtes tombées… J’attends dans l’ombre, dans un coin sombre, tapis contre un mur… Mes yeux voient ce sang, et le mienne fait que peu de tours… Mais lorsque le tour de la seule petite félisse que j’aie vu est arrivé, mon sang ne fait qu’un tour.

Elle s’agenouille devant la souche de bois ensanglanté, y pose sa tête avec dégoût, et le bourreau se lève… Il lève sa hache, non ! Je voudrais intervenir, mais je ne peux pas… Non, ils sont trop nombreux… Mais le déclin de la petite m’est insupportable… Je suis le seul félin ici, et elle me regarde avec des yeux si…

Non ! Je m’élance, le bourreau s’arrête, je saute des sièges a dans l’arène, baignant dans le sang. Je lui rentre dedans de plein fouet, tout le monde hurle. Je lui prend la hache des mains, aussi rapidement que possible, et le lui la fourre dans la tête.

La petite hurle, tout se passe si vite. Des hommes, archers, arrivent. Ils tirent sur tout, je la protège, mais je ne suis rien face aux flèches. Deux me rentrent dans la jambe droite, pour ce qui est de l’épaule gauche, elle est aussi transpercée. La petite hurle cette fois-ci, mais moi, je préfère sourire.

Une épée me transperce une fois de plus ? Où ? Je ne m’en soucis plus, je me retourne, détache mon collier sans grande crainte et lui massacre la mâchoire avec. Il tombe… Je m’agenouille quelques secondes, et prend la petite félisse dans mes bras. Tout le monde court… Dans tous les sens, paniquaient…

J’enlève la lame que j’ai dans la cuisse, cette putain me fait mal ! Mon sang coule, éclabousse et atterrit a terre. Je n’en n’aie plus pour longtemps, alors autant sortir d’ici, je ne veux pas mourir là dedans… Je pousse les gens, essaye de faire encore vivre quelques instants la petite fille apeurée, je ne veux pas qu’elle meurt… Pourquoi ?

Je ne sais pas, je ne sais plus, je ne m’en soucis plus du tout en réalité… Je vais tomber, ma vue se baisse, je vois la porte. Merde ! Une flèche me perce la hanche, sa pointe brille aux pâles lueurs dans le tunnel… C’est bon, je suis sortie, je vais enfin pouvoir m’éteindre…

Je pose la petite à terre et regarde aux alentours, il va bientôt faire nuit… Encore souffrir, une nuit. Elle me regarde avec de grands yeux, et m’hypnotise, je crois la connaître, ou peut être pas…

« Pourquoi tu m’as sauvé ? »

Et elle se tût… Je la regardais, pour la première fois, avec tendresse… Pour une autre personne que Mal…

Le vent souffla une grande bourrasque, des aboiements retentèrent… Les chiens ne feraient pas longs feux, et moi non plus… Je me tapotais les poches et en sortit un papier froissé. Je m’agenouillais devant le regard de la petite féline apeurée… Elle tremblait, il faisait froid et déjà la nuit tombée… Je retirais une flèche de ma cuisse et plongeait la plume cassée dans la plaie, en n’en sortant du sang pour encre…

« Cher Amant,

Si vous recevez cette lettre, c’est que la petite félisse que j’ai sauvé eut plus de courage que moi. Cette lettre sera courte, j’ai très peu de temps devant moi… En vue que la mort m’embrasse déjà. Si ce sang vous est familier, c’est normal, c’est le mien…

Ne vous inquiétez pas, lorsque vous lirez, je serais déjà bas, aux enfers. J’espère que vous garderiez en bonne santé cette petite félisse, je ne voudrais pas que… Que ma mort soit veine en faite. J’ai eut un éclair de bonté qui me coûtera la vie, mais aussi la liberté.

Oui mon petit roi, je suis libre de mon collier. »

Je dérape, les chiens arrivent…

« Adieu mon petit roi,
Shariel, qui vous aimeras et vous attendras dans les flammes infernales »

Je signe rapidement, donne la lettre à la petite et lui demande rapidement :

« Quel est ton nom
-Mouaaaa ?
-Oui, toi !
-Je... je…. Je m’appelle Missouf! Missouf Arakiel!
-Bon... X, tu cours autant que tu peux, tu vas tout droit !! D’accord, surtout, tu ne te retournes pas ! Tu continues... Jusqu'à la grande bâtisse ! Tu demandes Malinki de la part de Shariel ! Surtout, tu dois y aller !
-Mais ?
-Cours ou crève ! »

A ses mots, le pelage de la petite s’hérissa et elle se mit à courir… Je me retournais et de loin je vis les chiens… Enragés, crevants la faim… Je sortis la deuxième flèche de ma cuisse et celle de ma hanche… J’arrache celle de mon épaule, puis je regarde dans le noir les chiens… Ils ne vont pas la manger… Elle a quelque chose à faire, et je ne mourrais pas vainement…

Je me lève, maladroitement ma jambe gauche fléchit. Je prend une flèche dans mon autre main, puis d’un effort, d’un bond de fonce sur les chiens, je rentre directement dans trois chiens et plante la flèche dans les deux gorges des deux premiers chiens… Je prend une deuxième flèche tendis que deux chiens me rongent, l’un à la cuisse, l’autre à l’autre mollet.

Je souris, je n’aie pas mal, plus mal. J’ai trop souffert pour avoir mal ici… Un chien m’a bouffé un doigt !! Je lui plante une avant dernière flèche dans la tête, mais ils sont trop… Ils me rongent… Je n’abandonnerais pas ! Je prend ma dernière flèche et en égorge trois. J’attaque a présent avec mes griffes, mais les humains arrivent…

Je meurs, je meurs… Ils sont trop, de loin, je vais mourir… Aujourd’hui… Mais je préfère crevez debout que vivre a genoux ! Je me relève, j’en peux plus… Je vais mourir, c’est bon, le néant m’entoure, les ombres me jouent à présent des tours… Enfin, que la mort me serre une dernière fois…

La dernière fois…

Tiens, un humain se lance vers moi, il me transperce dans l’estomac, une autre dans l’estomac… Je tombe a genoux, je ne pleure pas, je regarde l’épée, c’est pas possible, je ne peux pas me relever, j’ai perdu trop de sang… Mais leur chef m’attrape par le cou et me fracasse contre un tronc d’arbre, je souris…

La dernière fois…

Il dégaine son arme et me la met sous la gorge. Il menace de m’empaler ou de torturer si je ne dis pas ou est la petite X… Qu’est ce que je dis ? Mais rien ! J’attends, je souris, il enfonce un peu plus son arbre, mais je souris toujours. Du sang coule sur mon pelage, je faiblis… Mais ce n’est pas grave, je souris, j’attrape la lame et d’un seul effort je me plante moi-même la lame dans la gorge…

La dernière fois…
Un dernier soupire…
Un dernier souffle empreint de haine…

Je suis…
Enfin, morte…