Les Rebuts : Déception et Liberté
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 [BG] ma vie commence...enfin!

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Edelweiss
Aphrodite d'el photographia
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Edelweiss


Nombre de messages : 59
Date d'inscription : 22/03/2006

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MessageSujet: [BG] ma vie commence...enfin!   [BG] ma vie commence...enfin! EmptyLun 27 Mar - 23:25

[Hrp/ texte flash-back, je raconte ici le moment où Edelweiss est partie de chez elle, ce sera en plusieurs parties. Je suis consciente d'avoir privilégié le psychologique au dépend de l'action mais bon...je suis pas la psy pour rien Wink
rp fermé (merci d’avance à ceux qui le lirons en entier ^.^ et désolée si il y a des fautes d'orthographes j'y ai pas fait attention) ]



Plic ploc

Dehors il pleut…encore…J’entend les gouttes tomber sur le toit, martelant celui-ci de leurs milles petits poings. Je suis assise, dans un coin. Je ne réfléchit même pas…j’écoute tomber la pluie.
Dix sept ans déjà…une vie tranquille, ordinaire…ô combien trop ordinaire. Qu’ais-je fais, en dix sept ans? Qu’ais-je accompli? Rien, du moins, rien qui mérite d’être mentionné. Ah si…je suis née, et encore, c’est d’une banalité affligeante.

Plic ploc

Mon destin semble tout tracé, il ne me reste plus qu’à le suivre, passivement…à fermer les yeux et à laisser couler la vie…à faire taire cette voix en moi qui répète inlassablement
Tu vaux pourtant mieux…
Je suis si lasse. Lasse de lire dans les livres ou d’entendre conter les exploits des autres, pourtant, à la base, ni plus grands ni plus forts que moi. Lasse de voir les aventuriers, les héros, passer devant moi puis, après un signe de la main, s’en aller…me laissant là…avec des milliers de questions mourrant sur les lèvres.

Plic ploc

Quelles vies passionnantes ils doivent mener! Que d’étoiles brillent dans leurs yeux! Et quel empressement ont-ils de repartir lorsque, par nécessité, il leur arrive de faire halte quelque part.
Après le passage de l’un d’eux, il m’arrive parfois de me faire une épée d’un bout de bois et de rêver que je m’en vais guerroyer dans quelques coins encore inexplorés…pathétique.

Plic ploc

Il serait tellement plus facile pour moi d’être orpheline ou bien…fille d’un courageux guerrier tué en combat dont l’honneur serait à laver…ou encore jeune félys aux pouvoirs magiques endormis jusqu’alors qui soudain se réveilleraient…
Il serait alors évident que ma place est ailleurs, et je pourrais partir chercher l’aventure le coeur léger.
Mais comment fait-on, lorsqu’on est fille de ménagère et bâtarde, de surcroît? Sous quel prétexte puis-je me cacher pour prendre la route? L’ennui? Je ris d’avance à la réaction de ma mère.
« Tais toi donc, espèce de sotte…et tiens puisque t’es là viens m’aider, il faut terminer le repas »

Plic ploc

Bon au moins, je suis née félys…ça aurait pu être pire, j’aurais pu être troll…Quoique les trolls, au moins on les respectes, tandis que les « chats »…
Mais, à quoi bon ressasser tout ça, ça ne peut que me faire mal. Et puis, il est temps de dormir…la nuit, c’est le moment que je préfère, dans mes rêves, pendants quelques heures je ne suis plus moi. Si je pouvais ne pas me réveiller…

Plic ploc

Il pleut toujours, je ne sais pas pourquoi je suis éveillée, il fait pourtant toujours nuit noire.
Un bruit…en bas…
Mon imagination cavale mais mon corps, lui, reste là. Je sens un courant d’air, une porte est donc ouverte…il fait froid, je remonte les couvertures sur moi…
Des voix…
J’entend des hommes…ils sont plusieurs…maman, j’ai peur…
Des pas, un hurlement…
Je suis paralysée, tétanisée, terrifiée. J’ai l’impression que mon cerveau fonctionne au ralenti. Je n’ose pas descendre alors je ferme les yeux…à m'en faire mal...
Le silence…
Ca dure une éternité…plus rien, juste le bruit du vent et de la pluie dehors. J’ai toujours les yeux clos.

Plic ploc

C’est l’aube, la pluie ne s’arrête pas. Je suis toujours dans mes draps, je n’ai pas osé bouger. J’ai bien dû maudire mille fois ma lâcheté mais rien n’y fait. Je suis restée là.
Tu n’es qu’une pleutre!
J’ai parlé à voix haute, sans même m’en rendre compte. Le son de ma voix me surprend, elle sonne étrangement dans le silence ambiant…toujours ce silence…je n’en peux plus, je me lève…

Plic ploc

J’avance lentement, très lentement, je redoute ce que je vais découvrir…le plancher craque sous mes pas...je ne l’avais jamais remarqué avant…
Soudain, mon cœur se serre, j’ai un horrible pressentiment, j’accélère.
J’arrive dans la cuisine en courant, et là, horreur!
Tout deviens noir, je m’écroule…

Plic ploc

Lorsque je reprend conscience, il est déjà tard, le soleil est à l’ouest…j’ai pourtant l’impression que cela n’a duré qu’une minute.
Tout est comme je l’avais vu, exactement.
Les murs sont rouges…rouges sang.
Les quelques meubles sont renversés, brisés.
Et une odeur acre a envahi la pièce…odeur de mort…Je vomis, je ne peux m’en empêcher.
Nulle part je ne vois ma mère. J’ai beau appeler, chercher, supplier, je ne la trouve pas…
Je ne la verrais jamais plus.

Plic ploc

Elle doit être morte. Comment expliquer mon manque de tristesse? Je ne sais pas, je ne crois pas qu’elle m’ait jamais aimé, elle ne voyait en moi qu’une aide ménagère et attendait avec impatience le jour où elle me marierait, avec un bon parti.
Soudain, une évidence me frappe, je n’ai plus rien à faire ici…
Mes mouvements sont mécaniques, j’accomplis sans réfléchir les gestes que je m’étais vu faire tant et tant de fois en rêve. Mais là, je ne rêve pas… et sur ma joue, coule une larme. Je n’essaye même pas de l’essuyer, je la laisse couler le long de mon visage, et elle est bien vite suivie d’une autre et d’une autre encore, elles sont innombrables. Je m’affaisse, je pleure, je hoquette, mes yeux me brûlent et mon front s’embrase…

Plic ploc

Ma besace faite, je passe la porte.
La pluie me fait du bien, elle me rafraîchit, me purifie
Je ne sais pas où je vais…


Dernière édition par le Mar 11 Juil - 23:09, édité 3 fois
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Edelweiss
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MessageSujet: Re: [BG] ma vie commence...enfin!   [BG] ma vie commence...enfin! EmptyDim 2 Avr - 17:53

Oh mon dieu!

J’ai tué un homme. Un être de chair et de sang. Quelqu’un qui avait des rêves, des projets, peut-être même une famille. Une personne…
Je suis un assassin. Prononcer ce mot, ça fait mal et pourtant…c’est vrai. J’ai encore son sang sur les mains bien qu’elles aient été lavées au moins dix fois depuis. Je sens ce sang et il restera là…pour toujours.
J’ai supprimé une vie alors que je continue la mienne. Je ressens toujours la faim, le froid et la fatigue, à croire que rien n’a changé…

Le soleil a depuis longtemps cédé la place à la lune. Une jolie lune, toute ronde et brillante, elle m’a presque l’air sympathique.
Autour de moi, j’entend les croassements des crapauds, les hululements d’un hibou au loin, le crissement d’un insecte, je ne sais pas lequel...les animaux de la nuit reprennent les droits qu’ils ont cédé l’espace d’une journée.
Je ferme les yeux et m’endors, tout de suite, au milieu de l’herbe humide.

*je me revois...encore…
Je ne sais pas où je vais…
Je marche longtemps, au hasard, je suis les traces laissées sur le sol par ceux qui sont passés là avant moi.
Je n’ai rien pris avec moi. Je veux dire, rien de vraiment utile. J’ai bien une plume, des carnets, une flûte…je ne sais pas en jouer mais elle appartenait, parait-il, à mon père. J’ai aussi pris un caillou trouvé devant la maison, une jolie pierre avec des reflets bleutés...j’ai l’impression d’emporter un peu de chez moi, c’est idiot, je sais. Et c’est tout, je n’ai rien d’autre.

La faim me torture depuis quelques heures déjà, j’ai bien essayé de chasser mais je ne sais pas m’y prendre, et je crois avoir fait plus rire les lapins qu’autre chose.
Du coup, obligée de frapper à une porte, de mendier quelque chose. Je déteste cette idée mais c’est ça ou la mort…et je ne veux pas mourir, pas déjà.
Là-bas, justement, au bout du chemin je vois une sorte de grange…pourvu qu’il y ait quelqu’un! On dit que la peur donne des ailes? Et bien l’espoir aussi. Et je cours, jusqu’à cette grange, j’espère si fort…
Je crois bien…oui! J’entends de la musique, et des rires, et mieux encore, je sens de délicieuses odeurs de cuisson…mon estomac s’emballe.
J’arrive devant la porte, lève le poing pour toquer lorsque…au milieu des rires et des chants…une voix. Je l’ai déjà entendue, j’en suis sure…

Je suis immobile, le poing toujours levé, les yeux agrandis par la surprise. Ca y est…je sais. C’est la voix de l’un des hommes qui étaient chez moi. J’écoute attentivement. Mais oui, j’en suis sûre. Sa voix, c’est tout ce que je sais de lui mais ça au moins, je le sais à fond.
C’est bizarre parfois, le destin. Parmi les milliers de directions possibles j’ai choisi celle-ci, et puis cette grange et cet homme de l’autre coté de la porte, à fait la même chose.
Entendre son rire m’écoeure. Il n’a pas le droit de rire! Comment peut-il être heureux et joyeux alors qu’il a tué ma mère?
Pour la première fois de ma vie, j’ai la haine. Mon corps entier tremble mais pour une fois ce n’est pas de peur, non…c’est de rage.

Je ne rentrerais pas, j’attendrai ici qu’il sorte. Et là, je lui ferai rentrer son rire dans la gorge.
Je pose mon dos contre le mur et j’attends…
Mon poing est serré aux point tel que les jointures ont blanchis mais mon visage lui, reste serein. Qui croirait que je m’apprête à tuer?
Les minutes, puis les heures passent. J’attends toujours. J’ai la certitude qu’il viendra. Il y a une raison si mes pas m’ont guidé jusqu’ici et la raison, c’est lui.

Soudain les rires se rapprochent, la porte s’ouvre. L’homme sort…il est saoul, le porc!
- J’arrive les gars, besoin de pisser, gardez moi la chopine bien au chaud.

Je me contracte, prête à bondir.
Il fait quelques pas vers la lisière de la forêt
Oui…c’est ça, éloigne toi…
Puis s’arrête et s’apprête à se soulager des litres de bières ingérés plus tôt.
Je le laisse faire, je ne veux pas le tuer alors qu’il est de dos ni pendant qu’il fait ça. Ce n’est pas qu’il ne mérite pas un tel traitement, non, c’est juste une question d’honneur personnel.
Un homme aguerri aux combats mais saoul face à une jeune félys inexpérimentée…équitable.

Il termine, se retourne et là, je bondis.
Je frappe, je mords mais c’est qu’il est fort, le bougre et il n’a pas assez bu pour perdre ses réflexes.
D’un coup, il m’envoie voler sur le sol…
L’atterrissage est rude mais je me relève… tout de suite.
Et je retourne le frapper,
Prend toi celle là…
J’ai tapé fort, j’ai vu son expression changer et ses yeux se durcir mais je n’ai pas vu le coup arriver…dommage.
J’ai soudain l’impression que mes côtes ont explosés, la douleur est atroce. Je me courbe et il me frappe, encore, dans le visage cette fois-ci, ma tempe me brûle et j’ai un goût de sang dans la bouche.
Coup direct, droit sur le cœur…je tombe…j’ai si mal.
Relève toi…relève toi…relève toi…
Mes muscles ne m’obéissent plus et l’autre, il continue de frapper.
Je tourne la tête pour la protéger des coups qui pleuvent sur moi et là, je vois un caillou. Un joli caillou, un peu comme le mien mais plus vert… et plus pointu.
Je tends le bras et l’attrape, c’était tout juste.
Puis je tourne la tête et regarde cet homme au dessus de moi, bestial.
Et de toutes mes forces, je le frappe, avec la pointe du caillou.
Il s’arrête de cogner…surpris par la douleur soudaine. Puis ahuri, il touche son crâne, sa blessure. C'est fou le pouvoir d'un caillou...Ses cheveux sont déjà plaqués par le sang qui s’écoule en cascade. Il ramène devant ses yeux sa main ensanglantée puis comprend, il va mourir…
Il me regarde alors. Pour la première fois et murmure, juste un mot:
- Pourquoi?
Je le toise, droit dans les yeux, déjà les siens se troublent.
- Pour ma mère, pour moi!
Et je le frappe, une nouvelle fois, de l’autre coté…

Il a un râle horrible et s’effondre sur moi, toujours à terre.
Je suis coincée et son sang coule sur moi, il m’étouffe.

Je bande mes muscles et les obliges à soulever cette masse morte et pesante puis je rampe, marche à quatre pattes et termine par courir, oubliant mes blessures et abandonnant son cadavre aux animaux.

Je cours encore et encore. Je trébuche contre une racine, la douleur se rappelle à moi, elle éclate. Et je me recroqueville sur moi-même…mon dieu…j’ai tué un homme.*


Hah! Je me réveille en sursaut, le front trempé de sueur. J’ai encore revus mon meurtre...comme chaque nuit depuis.
Je tends la main vers ma besace et j’en retire, au milieu de ma plume, de mes carnets, de ma flûte et de mon caillou, une autre pierre, plus verte mais aussi plus pointue. Couverte de taches sombres…sombres comme le sang…
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